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Il n’est point rare de voir les gens riches fonder des hôpitaux.
Il n’est point rare de voir les gens riches fonder des hôpitaux.
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Mais de les voir se faire médecins et diriger eux-mêmes les hôpitaux
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qu’ils ont fondés, voilà qui est inédit ct piquant. C’est un alinéa
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du millionnaire. Lc baron Henri de Rothschild est encore très
du millionnaire. Le baron Henri de Rothschild est encore très
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sortie du collège, sa vocation était définie et sa résolution arrêtée.
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Le professeur Budin, en inaugurant l’autre jour la nouvelle clinique,
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élève si fortuné ; il craignait que l’assiduité au travail et l’énergie
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CE QUI SE PASSE DANS LE MONDE

La Clinique Henri de Rothschild.

Il n’est point rare de voir les gens riches fonder des hôpitaux. Mais de les voir se faire médecins et diriger eux-mêmes les hôpitaux qu’ils ont fondés, voilà qui est inédit ct piquant. C’est un alinéa à ajouter à tout ce que nous avons écrit sur la transformation du millionnaire. Le baron Henri de Rothschild est encore très jeune. Il n’a pas perdu de temps pour devenir étudiant et dès sa sortie du collège, sa vocation était définie et sa résolution arrêtée. Le professeur Budin, en inaugurant l’autre jour la nouvelle clinique, a raconté le peu d’enthousiasme avec lequel il accueillit cet élève si fortuné ; il craignait que l’assiduité au travail et l’énergie dans l’effort ne fussent pas, chez lui, à la hauteur de la bonne volonté initiale. Son attente fut trompée ; jamais étudiant plus zélé, plus ponctuel, plus laborieux ne suivit les leçons d’un tel maître. Henri de Rothschild ne se découragea devant aucune difficulté, ne se laissa rebuter par aucun obstacle et le voici apte, aujourd’hui, à consacrer non pas seulement la fortune héritée de son père, mais la science acquise par lui-même au soulagement des malheureux z bel exemple qui, en attendant de susciter des imita— teurs. doit trouver de nombreux admirateurs. La clinique Roths- child, par son organisation parfaite et l‘enseignement de premier ordre qui y est annexé, rendra de grands services assurément dans l'ordre médical; l'histoire de sa fondation et la superbe ori- ginalité de son fonctionnement n’en rendront pas moins dans -lfordre philosophique et social; elle constituera pour tous une leçon de haute portée, apprenant à ceux qui possèdent à utiliser

leur richesse et détournant les autres d'une basse envie et d'un dédain immérité.

Quelques chiffres.

Les uns sont réjouissants : les autres ne le sont point. Les pre- miers ont trait au commerce général de nos colonies en 1901. Le total a atteint 839.1a9.459 fr. et cela représente une augmentation de 58.719.747 fr. sur le chiffre correspondant dc l’année précé— dente. Les importations se montent à 474.610.977 fr., soit 38.586.637 fr. de plus qu'en 1900 etles exportations à 364.548.482 fr.,

soit ao.13a.9xo fr. de plus qu’en 1900. Voilà des totaux qui valent tous les arguments de raison ou de sentiment qu'on peut présenter