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183 _ SÉSAME ET LES LYS
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Dans une brillante lumière, au pays de vérité.
Elle qui jusqu’alors, à vrai dire,
Avait tâtonné au milieu des ombres d’un lieu obscur
Et pendant tant d’heures et de jours
Avait à peine gardé le souvenir du bien.
Mais maintenant mon servage
Thppartient, etje suis plein de joie et de repos.
C’est un homme que de la bête sauvage
Tu as tiré, depuis que par ton amour je vis. »
61. Vous pensez peut-être qu’un chevalier grec
n’aurait pas placé la femme aussi haut. que cet
amant chrétien. Sa soumission spirituelle à ses
lois n’aurait pas été sans doute aussi absolue; mais
pour ce qui est de leurs caractères, c’est seulement
parce que vous n’auriez pu me suivre aussi aisé-
ment, que je n’ai pas pris les femmes de l’anti-
quité grecque au lieu de celles de Shakespeare;
et par exemple comme suprême idéal, comme
type de la beauté et de la foi humaines, le simple
cœur de mère et d’ép0use, d’Andromaque ; la
sagesse divine et pourtant rejetée de Cassandre; la
bonté enjouée et la simplicité d’une existence de
princesse, chez Pheureuse Nausicaa; la calme vie
de ménagère de Pénélope pendant qu’elle épie au
loin la mer; la piété patiente, intrépide et le dé- A
vouement sans espoir dela sœur et de la fille chez
Antigone; la tete inclinée d’Iphigénie silencieuse ,
comme un agneau; et enfin l’attente de la résur-
rection (1) rendue sensible à l’âme grecque quand _
revint de son propre tombeau cette Alceste qui, g V
(1) Les mots ala résurrection d’A1ceste» se trouvent plusieurs fois -
dans··Ruskin. Cf. The Queen of the nir, III, ga, Pleasures of En-
- gland; IV. (Note du,traduotcur.)) ~ · a- qu /‘,·

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183 _ SÉSAME ET LES LYS Dans une brillante lumière, au pays de vérité. Elle qui jusqu’alors, à vrai dire, Avait tâtonné au milieu des ombres d’un lieu obscur Et pendant tant d’heures et de jours Avait à peine gardé le souvenir du bien. Mais maintenant mon servage Thppartient, etje suis plein de joie et de repos. C’est un homme que de la bête sauvage Tu as tiré, depuis que par ton amour je vis. » 61. Vous pensez peut-être qu’un chevalier grec n’aurait pas placé la femme aussi haut. que cet amant chrétien. Sa soumission spirituelle à ses lois n’aurait pas été sans doute aussi absolue; mais pour ce qui est de leurs caractères, c’est seulement parce que vous n’auriez pu me suivre aussi aisé- ment, que je n’ai pas pris les femmes de l’anti- quité grecque au lieu de celles de Shakespeare; et par exemple comme suprême idéal, comme type de la beauté et de la foi humaines, le simple cœur de mère et d’ép0use, d’Andromaque ; la sagesse divine et pourtant rejetée de Cassandre; la bonté enjouée et la simplicité d’une existence de princesse, chez Pheureuse Nausicaa; la calme vie de ménagère de Pénélope pendant qu’elle épie au loin la mer; la piété patiente, intrépide et le dé- A vouement sans espoir dela sœur et de la fille chez Antigone; la tete inclinée d’Iphigénie silencieuse , comme un agneau; et enfin l’attente de la résur- rection (1) rendue sensible à l’âme grecque quand _ revint de son propre tombeau cette Alceste qui, g V (1) Les mots ala résurrection d’A1ceste» se trouvent plusieurs fois - dans··Ruskin. Cf. The Queen of the nir, III, ga, Pleasures of En- - gland; IV. (Note du,traduotcur.)) ~ · a- qu /‘,·