« Page:Anatole France - Le Jardin d’Épicure.djvu/178 » : différence entre les versions

La bibliothèque libre.
Papy77 (discussion | contributions)
Aucun résumé des modifications
AkBot (discussion | contributions)
Pywikibot touch edit
(Aucune différence)

Version du 23 juillet 2018 à 17:54

Cette page n’a pas encore été corrigée
164
LE JARDIN D'ÉPICURE

voile parce qu’il leur convient de le prendre. Elles le quitteraient s’il leur plaisait de le quitter, et vous voyez qu’elles le gardent. Les dragons philosophes, qu’on voit forçant les clôtures dans les vaudevilles de la Révolution, avaient vite fait d’invoquer la nature et de marier les nonnes. La nature est plus vaste que ne croient les dragons philosophes ; elle réunit le sensualisme et l’ascétisme dans son sein immense ; et quant aux couvents, il faut bien que le monstre soit aimable, puisqu’il est aimé et qu’il ne dévore plus que des victimes volontaires. Le couvent a ses charmes. La chapelle, avec ses vases dorés et ses roses en papier, une sainte Vierge peinte de couleurs naturelles et