« Page:Barbey d’Aurevilly - Les Philosophes et les Écrivains religieux, 1860.djvu/378 » : différence entre les versions

La bibliothèque libre.
Phe-bot (discussion | contributions)
m Phe: split
 
AkBot (discussion | contributions)
Pywikibot touch edit
 
(Aucune différence)

Dernière version du 23 juillet 2018 à 21:12

Cette page n’a pas encore été corrigée

VI

Et dire comment et par quels moyens cette traduction était possible, le dire nettement, voilà la politique sacrée comme en ferait Bossuet à cette heure et que nous attendions du P. Ventura. Quel sujet et quel auditoire ! L’imagination nous le fait entendre : « Plantez, Sire, les racines de vos enfants dans le cœur de tous les foyers domestiques. Enfoncez votre dynastie dans huit millions de dynasties. Réverbérez-les et qu’elles vous réverbèrent ! A la statue dynastique il faut un piédestal de granit comme elle. » Quel texte inouï et quelle occasion splendide pour un orateur qui eût été plus qu’orateur ! Hélas ! le P. Ventura, nous le répétons, n’a été que cela. Ce n’est pas cependant le courage qui lui a manqué. La religion est une Thétis qui trempe les cœurs dans des eaux dont ils ressortent Achilles et qui leur dit : « La peur seule est mortelle. » Et d’ailleurs, avait-il besoin de courage ? Ne parlait-il pas devant l’homme qui sait que le pouvoir est la vertu des rois et qui en a fait la sienne ?…


VII

Un mot encore sur ces sermons qui, s’ils ne sont pas davantage, resteront de très-beaux discours prononcés