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V

De ce programme les deux derniers points ont été réalisés sans grande difficulté, par le décret de 1893. La durée des études en vue du doctorat en médecine reste fixée à quatre ans ; elles débutent, non plus par la physique, la chimie et l’histoire naturelle, mais par l’anatomie, l’histologie et la physiologie ; les sciences physiques, chimiques et naturelles n’en sont pas exclues, mais elles n’y ont plus le caractère préparatoire et propédeutique ; elles y sont ce qu’elles y doivent être, les auxiliaires de la médecine ; elles reparaissent, la physique biologique et la chimie biologique, au second examen, avec la physiologie qui ne peut se passer d’elles, la parasitologie et la microbiologie, au troisième examen, avec la pathologie générale qu’elles éclairent ; toutes enfin, au quatrième, avec la thérapeutique, l’hygiène, la médecine légale, la pharmacologie, qui n’en sont guère que des applications.

Plus difficile était le premier point, car là, il ne s’agissait pas simplement de modifier, mais de créer. Où placer le nouvel enseignement, substitué à la fois au baccalauréat ès sciences et à l’ancienne année de sciences accessoires ? Il ne fallait pas songer à le laisser dans les facultés de médecine. Toutes, sauf une, avaient repoussé cette hypothèse, disant très justement que leur rôle est de former des médecins, et non des élèves aptes à devenir étudians en médecine ; elles sont des facultés spéciales ; elles ont un objet nettement déterminé ; elles avaient pu, pendant quinze ans, donner une partie de leurs soins à réparer l’insuffisance scientifique de leurs élèves, au détriment de leurs propres études ; mais puisque ce régime était condamné par ses résultats, puisqu’on était d’accord pour le changer, il fallait un système net, logique, laissant à chacun sa tâche et sa responsabilité. Les facultés de médecine écartées, restaient les lycées, et les facultés des sciences.

Nous pouvons bien le dire ici, en abordant cette réforme, l’administration de l’Instruction publique n’était dirigée par aucune idée préconçue. Une seule chose, pour elle, était certaine : la nécessité du nouvel enseignement. On le placerait là où il semblerait à sa place, le mieux en état de produire de bons résultats. Pendant plus d’un an, les deux solutions furent tournées et retournées sous toutes les faces, et ce n’est qu’après l’examen le plus approfondi que le Conseil supérieur se décida pour les facultés des sciences.

On trouvera, — dans le rapport à lui présenté au nom de sa commission, par M. Darboux, doyen de la Faculté des sciences de Paris, — les raisons de sa préférence. Elles sont à la fois d’ordre