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Tout le monde sait que le général Lallemand condamné par la
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REVUE POUR LES FRANÇAIS

même celle de sa seconde femme. En dernier lieu il érigea en prin cipauté la petite lie (cinq kilomètres sur trois) de la Trinidad sise au large de Rio de Janeiro. Il réclamait un cautionnement préala ble de 10.000 francs de chacun des colons qu’il cherchait à attirer par des promesses fallacieuses mais personne ne se présenta. Le prince de la Trinidad se suicida à El paso en 1898.

Harden Hickey du moins se trouvait ainsi n’avoir ruiné que lui-même tandis que le marquis de Rays fondateur de cette colonie de Port Breton qui inspira à Daudet son troisième Tartarin ruina et perdit beaucoup de monde. Ce crapuleux personnage pour lequel M. de Villiers marque une indulgence incompréhensible expédia en Océanie de nombreuses victimes attirées dans le piège par les convictions catholiques dont M. de Rays faisait grand éta lage. L’auteur de cette vilaine histoire ne récolta en fin de compte que 4 ans de prisons et 3. 000 francs d’amende. C’était peu. II cher cha sur la fin de ses jours à vendre comme produit pharmaceuti que de la poussière de granit breton. Cette étrange médecine, la foi aidant, opéra quelques guérisons.

Charles Marie de Mayrena qui vers 1887 se proclama roi des Sedangs, petite peuplade de l’Annam avait toute l’imagination et toute l’absence de scrupules nécessaires pour accomplir d’aussi notables exploits, mais les circonstances ne lui furent pas favora bles ; il dut se borner à confectionner à son profit des traites portant de fausses signatures.

Deux projets

Tout le monde sait que le général Lallemand condamné par la Restauration pour son attitude pendant les Cent Jours conduisit au Texas un certain nombre de ses camarades de la Grande Armée et tenta d’y fonder avec eux unecolonie qui s’appela le Champ d’asile ; tout le monde connaît d’autre part l’aventure du comte de Raousset Boulbon qui, attiré en Californie à l’époque de la découverte de l’or et n’y ayant pas réussi, s’avisa en i85a de conquérir la riche province mexicaine de Sonora, équipée qui se termina par la cap ture et l’exécution du moderne conquistador. Mais on ignore géné ralement que des arrière pensées de fidélité dynastique se soient dissimulées derrière ces actes. Ami personnel du duc d’Aumale, Raousset Boulbon lbrma-t-il vraiment le plan de lui préparer sur la côte du Pacifique un trône exotique ? La chose reste douteuse. Il