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{{t3|<small>LE RETOUR DES VICTOIRES</small>|CHAPITRE IV|fs=130%}}
=== Chapitre IV. Le retour des victoires ===


Reviendrez-vous un jour, ô fières exilées ?


{{Épigraphe
SÉB.CH.LECONTE (Le Masque de fer).
|Reviendrez-vous un jour, ô fières exilées
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Ce soir-là, une fougue indescriptible animait les Longevernes ; rien, nul souci, nulle perspective fâcheuse n’entravait leur enthousiasme. Les coups de trique, ça passe, et ils s’en fichaient, et quant aux cailloux, on avait le temps, presque toujours, quand ils ne venaient pas de la fronde de Touegueule, d’éviter leur trajectoire.
Ce soir-là, une fougue indescriptible animait les Longevernes ; rien, nul souci, nulle perspective fâcheuse n’entravait leur enthousiasme. Les coups de trique, ça passe, et ils s’en fichaient, et quant aux cailloux, on avait le temps, presque toujours, quand ils ne venaient pas de la fronde de Touegueule, d’éviter leur trajectoire.


Les yeux riaient, pétillants, vifs dans les faces épanouies par le rire, les grosses joues rouges, rebondies comme de belles pommes, hurlaient la santé et la joie ; les bras, les jambes, les pieds, les épaules, les mains, le cou, la tête, tout remuait, tout vibrait, tout sautait en eux. Ah ! ils ne pesaient pas lourd aux pieds, les sabots de peuplier, de tremble ou de noyer et leur claquement sec sur le chemin
Les yeux riaient, pétillants, vifs dans les faces épanouies par le rire, les grosses joues rouges, rebondies comme de belles pommes, hurlaient la santé et la joie ; les bras, les jambes, les pieds, les épaules, les mains, le cou, la tête, tout remuait, tout vibrait, tout sautait en eux. Ah ! ils ne pesaient pas lourd aux pieds, les sabots de peuplier, de tremble ou de noyer et leur claquement sec sur le

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CHAPITRE IV

LE RETOUR DES VICTOIRES


Reviendrez-vous un jour, ô fières exilées
séb. ch. leconte (le Masque de fer)



Ce soir-là, une fougue indescriptible animait les Longevernes ; rien, nul souci, nulle perspective fâcheuse n’entravait leur enthousiasme. Les coups de trique, ça passe, et ils s’en fichaient, et quant aux cailloux, on avait le temps, presque toujours, quand ils ne venaient pas de la fronde de Touegueule, d’éviter leur trajectoire.

Les yeux riaient, pétillants, vifs dans les faces épanouies par le rire, les grosses joues rouges, rebondies comme de belles pommes, hurlaient la santé et la joie ; les bras, les jambes, les pieds, les épaules, les mains, le cou, la tête, tout remuait, tout vibrait, tout sautait en eux. Ah ! ils ne pesaient pas lourd aux pieds, les sabots de peuplier, de tremble ou de noyer et leur claquement sec sur le