« Chants et Chansons (Pierre Dupont)/Le Chant des ouvriers » : différence entre les versions

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Pour les autres éditions de ce texte, voir Le Chant des ouvriers.

Chants et ChansonsAlexandre HoussiauxTome I (p. 29-32).
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LE CHANT DES OUVRIERS


1846.


Nous dont la lampe, le matin,
Au clairon du coq se rallume ;
Nous tous qu’un salaire incertain
Ramène avant l’aube à l’enclume ;
Nous qui des bras, des pieds, des mains,
De tout le corps luttons sans cesse,
Sans abriter nos lendemains
Contre le froid de la vieillesse,

Aimons-nous, et quand nous pouvons
Nous unir pour boire à la ronde,
Que le canon se taise ou gronde,
                        Buvons
À l’indépendance du monde !


Nos bras, sans relâche tendus,
Aux flots jaloux, au sol avare,
Ravissent leurs trésors perdus,
Ce qui nourrit et ce qui pare :
Perles, diamants et métaux,
Fruit du coteau, grain de la plaine.
Pauvres moutons, quels bons manteaux
Il se tisse avec notre laine !

Aimons-nous, et quand nous pouvons
Nous unir pour boire à la ronde,
Que le canon se taise ou gronde,
                        Buvons
À l’indépendance du monde !



Quel fruit tirons-nous des labeurs
Qui courbent nos maigres échines ?
Où vont les flots de nos sueurs ?
Nous ne sommes que des machines.
Nos Babels montent jusqu’au ciel,
La terre nous doit ses merveilles :
Dès qu’elles ont fini le miel,
Le maître chasse les abeilles.

Aimons-nous, et quand nous pouvons
Nous unir pour boire à la ronde,
Que le canon se taise ou gronde,
                        Buvons
À l’indépendance du monde !


Au fils chétif d’un étranger
Nos femmes tendent leurs mamelles,
Et lui, plus tard, croit déroger
En daignant s’asseoir auprès d’elles ;
De nos jours, le droit du seigneur
Pèse sur nous plus despotique :
Nos filles vendent leur honneur
Aux derniers courtauds de boutiques.

Aimons-nous, et quand nous pouvons
Nous unir pour boire à la ronde,
Que le canon se taise ou gronde,
                        Buvons
À l’indépendance du monde !


Mal vêtus, logés dans des trous,
Sous les combles, dans les décombres
Nous vivons avec les hiboux,
Et les larrons, amis des ombres ;

Cependant notre sang vermeil
Coule impétueux dans nos veines ;
Nous nous plairions au grand soleil
Et sous les rameaux verts des chênes.

Aimons-nous, et quand nous pouvons
Nous unir pour boire à la ronde,
Que le canon se taise ou gronde,
                        Buvons
À l’indépendance du monde !


À chaque fois que par torrents
Notre sang coule sur ce monde,
C’est toujours pour quelques tyrans
Que cette rosée est féconde ;
Ménageons-le dorénavant,
L’amour est plus fort que la guerre ;
En attendant qu’un meilleur vent
Souffle du ciel ou de la terre,

Aimons-nous, et quand nous pouvons
Nous unir pour boire à la ronde,
Que le canon se taise ou gronde,
                        Buvons
À l’indépendance du monde !



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    Nous dont la lam- pe, le ma- tin,
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    Nous tous qu’un sa- laire in- cer- tain
    Ra- mène a- vant l’aube à l’en- clu- me_;
    Nous qui des bras, des pieds, des mains,
     De tout le corps lut- tons sans ces- _ se,
     Sans a- bri- ter nos len- de- mains
     Con- tre le froid de la vieil- les- se,
     Ai- mons-- nous, et quand nous pou- vons
     Nous u- nir pour boire à la ron- _ de,
     Que le ca- non se taise ou gron- de,
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