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VIII

LES CONCEPTS SCIENTIFIQUES

trovitch sur les Mécanismes communs aux phénomènes disparates. La partie la plus remarquable du travail, dans cet ordre d’idées, concerne ce que l’auteur appelle « l’analogie agissante ». Il s’agit de cette idée, chère à l’ancienne chimie et à l’ancienne médecine, que le citron fortifie le cœur, par la même raison qui fait qu’il en rappelle la forme, ou que la dentaire a l’aspect d’une mâchoire, parce qu’elle contient une vertu propre à faire pousser les dents. Tout cela suppose le principe généralement énoncé : « Le semblable agit sur le semblable », proche parent de cet adage reçu dans la philosophie grecque « Le semblable n’est connu que par le semblable ». À côté des rapports purement imaginaires qu’a fait admettre cette idée, l’auteur nous montre comment elle a aussi suggéré des recherches fécondes, particulièrement dans le domaine de la chimie et de la cristallographie.

Les exemples que je viens de citer sont tirés des deux premières parties de l’ouvrage, qui concernent les concepts formés de caractères abstraits et les idées de composés formés d’éléments concrets. Dans la troisième, sous la rubrique : « Classifications évolutionnistes », il ne s’agit pas, comme on pourrait le croire, d’un autre type de classification, celui que Durand de Gros appelait « génétique » ou « généalogique », mais d’une analyse des différents types d’évolution dont usent les savants pour se représenter le devenir : évolution parallèle, soit finaliste, soit cyclique ; évolution divergente ; évolution convergente. Il y a là d’excellentes choses, notamment sur la durée des transformations, et sur les différentes manières de la concevoir : ou bien le rythme même peut en être prédéterminé, chaque phase apparaissant à son heure, comme dans le développement d’un animal ; ou bien la tendance à la fin dernière