« Page:Noailles - Les Éblouissements, 1907.djvu/155 » : différence entre les versions
Aucun résumé des modifications |
Aucun résumé des modifications |
||
| Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
| Ligne 2 : | Ligne 2 : | ||
{{t3|LA NOSTALGIE}} |
{{t3|LA NOSTALGIE}} |
||
{{brn|3}} |
{{brn|3}} |
||
<poem |
<poem class="verse"> |
||
Vous êtes maintenant le meilleur de ma vie, |
Vous êtes maintenant le meilleur de ma vie, |
||
::::::Ô mes jours qui passez ; |
::::::Ô mes jours qui passez ; |
||
Version du 27 juin 2020 à 22:57
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LA NOSTALGIE
Vous êtes maintenant le meilleur de ma vie,
Ô mes jours qui passez ;
Vous êtes ma jeunesse et ma chère folie,
Vous êtes si pressés !
Lorsque je vais, jouant entre toutes les choses,
Chaque moment me dit :
« Voici que je te laisse un peu moins de ta rose
Et de ton paradis. »
Ah que déjà s’effeuille entre mes deux mains ivres
Le rosier rose et blanc !
Que déjà midi soit proche ! – Pouvoir revivre
Ses premiers jours si lents.
– Avoir quinze ans, rêver dans l’herbe haute et chaude
Où le soleil s’ébat,
Sans se lever pour voir si le bel Amour rôde,
Si l’on entend ses pas.