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la connoissance des maux externes & la décision de ce qui leur convient, n’appartiennent à la Médecine proprement dite, exclusivement à la Chirurgie.

C’est ce que de sçavans hommes ont remarqué, & ce qui a obligé l’illustre Vanhorne, à se mocquer de ces Auteurs, qui sous le titre de Chirurgie, traitent de toutes les maladies externes, telles que sont les tumeurs, les abscès, les pustules, &c. en rapportent les signes, les causes, & jusqu’à la maniere de les traiter, soit par la Diéte, soit par la Pharmacie ; de sorte, dit-il, que la Chirurgie ne fait que la plus petite partie de leurs Livres. C’est pour cela qu’à l’imitation d’Albucasis & de plusieurs autres grands Hommes, il donne son sçavant Traité de Chirurgie, sans dire un mot des maladies externes qui ont besoin de l’operation delà main.

Les Auteurs du Mémoire, comme mous l’avons déjà dit, reconnoissent eux-mêmes, que la Chirurgie ne consiste que dans l’opération de la main, & ce n’est qu’en cela, (à en juger par les termes dont ils se servent au commencement de leur Mémoire) qu’ils se disent indépendans de la Médecine. La vérité leur a échappé sans qu’ils y ayent pris garde.