« Page:Marc de Montifaud Sabine 1882.djvu/83 » : différence entre les versions

La bibliothèque libre.
 
Aucun résumé des modifications
En-tête (noinclude) :En-tête (noinclude) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{nr||{{sc|sabine}}|77|t=<hr/>|b=<hr/>}}

Version du 13 juillet 2020 à 21:01

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

77
sabine

l’aimes ?… C’est peut-être pour cette cause qu’elle te communique la folie et la fureur ? — Et c’est sans doute parce qu’elle t’appartient qu’elle est taillée dans le monstrueux et qu’elle te traîne après elle ? — Oh ! Sabine !…

— Vous m’appelez ? fit une voix étreignante, pendant qu’une forme glissait jusqu’à lui.

— Comment donc ! m’as-tu entendu ?

— Thèse générale : si je sors d’ici tranquillement, je peux compter deux heures sans revenir. Quand j’en pars sur une note bourrue, j’ai soin de ne pas m’éloigner, je ne commence rien, je ne m’installe devant aucune table, ayant la certitude que, dix minutes après, vous ne manquerez pas de crier : — Sabine ! Sabinette ! tu n’as pas vu ce que je cherche ? — Ce que vous cherchez, dame ! c’est parfois assez difficile à trouver, attendu que les trois quarts du temps vous ne daignez pas me l’expliquer.

Duvicquet se mordit les lèvres.

— C’est la vérité, convenez-en. Un jour, vous ayant prié de m’indiquer la nature de l’objet qui nécessitait vos fouilles acharnées, vous m’avez répondu : — Ah ! s’il faut te le dire, nous n’en finirons jamais. — Là-dessus, vaincue par la puissance de votre raisonnement, j’ai cherché à vos côtés, j’ai cherché toujours, j’ai cherché de confiance. Jonquille était comme moi : il ne savait pas ce que nous devions trouver ; mais ça ne fait rien, il cherchait tout de même.

Duvicquet ne put s’empêcher de sourire en écou-