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2. [Cf. ''supra'' VI, 8, et la note.]


3. [Couat : « elle ne périt pas tout entière et n’est pas mutilée parce qu’il y manque quelque chose. »]
3. [Couat : « elle ne périt pas tout entière et n’est pas mutilée parce qu’il y manque quelque chose. »]

Version du 16 septembre 2020 à 08:00

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plus d’utilité pour toi, sans la cause[1] qui les met en mouvement et les retient, que la navette pour la tisseuse, le roseau pour l’écrivain, le fouet pour le cocher.


LIVRE XI


1

Propriétés de l’âme raisonnable : elle se voit, elle se façonne, elle se fait telle qu’elle veut être, elle recueille elle-même le fruit qu’elle porte (ce sont d’autres, au contraire, qui recueillent les fruits des plantes, et il en est de même pour les animaux), elle atteint sa fin propre lorsqu’est arrivé le terme de la vie. Son action n’est point comme une représentation chorégraphique ou dramatique, ou autre, où une coupure fait tout manquer. A tout âge de la vie, à quelque endroit qu’elle s’interrompe, l’âme a rempli, sans que rien y manque, l’objet qu’elle s’était proposé ; et elle peut dire : « J’ai tout ce qui me revenait. » En outre, l’âme embrasse le monde et le vide qui l’entoure ; elle en examine la figure ; elle étend ses regards dans l’infini de la durée ; elle comprend les renaissances périodiques de l’univers, et, en les considérant, elle se rend compte que nos successeurs ne verront rien de nouveau, que nos prédécesseurs non plus n’ont rien vu de plus que nous, — et qu’un homme de quarante ans, pour peu qu’il soit intelligent, a vu, en quelque sorte, toutes les choses qui ont été et toutes celles qui seront, en ce sens qu’elles sont toujours semblables à elles-mêmes. Enfin, le propre de l’âme raisonnable est l’amour du prochain, la sincérité, la pudeur ; elle ne met rien au-dessus d’elle-même, ce qui est aussi propre


2. [Cf. supra VI, 8, et la note.]

3. [Couat : « elle ne périt pas tout entière et n’est pas mutilée parce qu’il y manque quelque chose. »]

2. [Cf. infra XII, 36.]

5. [Cf. les derniers mots du livre IX.]

6. [Cf. supra V, 13, note finale.]

7. [Cf. supra VII, 49.]

  1. [Sur la désignation de l’âme par les mots αἰτία, αἴτιον, αίτιῶδες (= « cause » ou « principe efficient et formel »), cf. supra IV, 21, note finale ; V, 23, note 2 ; IX, 31, note 2 ; infra XII, 8, 1re note.]