« Page:NRF 18.djvu/291 » : différence entre les versions

La bibliothèque libre.
AkBot (discussion | contributions)
Pywikibot touch edit
 
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page corrigée
+
Page validée
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
les objets dont il trafique, des clients sur qui il réalise son
les objets dont il trafique, des clients sur qui il réalise son profit. Plus les hommes communiquent entre eux et étendent la civilisation, plus le trafiquant régit le fabricant, plus le vendeur domine le producteur. Une nation sans vendeurs
serait ruinée par son travail dont l’accumulation la réduirait à la misère. Le monde est arrivé à souffrir par la force de fabrication dont il a si longtemps manqué.
profit. Plus les hommes communiquent entre eux et étendent la civilisation, plus le trafiquant régit le fabricant, plus
le vendeur domine le producteur. Une nation sans vendeurs
serait ruinée par son travail dont l’accumulation la réduirait à la misère. Le monde est arrivé à souffrir par la force de fabrication dont il a si longtemps manque.


Ce qui crée la puissance du solitaire dans l’île ruine une
Ce qui crée la puissance du solitaire dans l’île ruine une collectivité ; car le produit du travail doit être consommé, sinon son prix baisse entraînant le salaire ouvrier, la valeur de l’usine, la fortune nationale. Contre quoi le vendeur est sauveur.
collectivité ; car le produit du travail doit être consommé,
sinon son prix baisse entraînant le salaire ouvrier, la valeur
de l’usine, la fortune nationale. Contre quoi le vendeur est sauveur.


Le commerçant est le grand fraterniste de l’humanité. Il vaut plus que le chrétien pour la pacification du monde. Religieux et vendeurs ont accompli la sottise d’aider l’armée et de croire prospérer par la guerre. Chaque nation a invoqué Dieu et la lutte économique pour écraser le concurrent fabricant et vendeur. Avant que la religion ne revienne à la fraternité des fidèles, le commerce a compris qu’il devait sauver le client. Jésus-Christ qui n’avait aucun sens commercial a commis une des plus grandes erreurs d’économie politique de tous les temps en chassant les marchands du Temple. C’est le commerce qui réclame aujourd’hui la solidarité internationale dont le christianisme a été incapable. L’idée de la solidarité mondiale est vivante surtout chez les peuples marchands : les Américains, les Anglais. La misère épidémique déterminée par la guerre 1914-1918 démontre l’universalisme. Un peuple vendeur, tel que les États-Unis d’Amérique, ne peut plus se désintéresser d’un peuple belliqueux tel que la Pologne ou la Serbie. Il n’y a de politique fructueuse que celle qui fait que les nations reconnaissent entre elles les liens qui pratiquement existent. L’Amérique n’est isolée de rien de ce qui se passe en Europe. On a estimé que l’humanité aurait par cette dernière guerre un tel dégoût du militarisme qu’elle s’en guérirait, mais si elle n’est pas encore délivrée
Le commerçant est le grand fraterniste de l’humanité.
Il vaut plus que le chrétien pour la pacification du monde.
Religieux et vendeurs ont accompli la sottise d’aider l’armée et de croire prospérer par la guerre. Chaque nation a invoqué Dieu et la lutte économique pour écraser le concurrent fabricant et vendeur. Avant que la religion ne revienne à la fraternité des fidèles, le commerce a compris qu’il devait sauver le client. Jésus-Christ qui n’avait aucun
sens commercial a commis une des plus grandes erreurs
d’économie politique de tous les temps en chassant les marchands du Temple. C’est le commerce qui réclame aujourd’hui la solidarité internationale dont le christianisme a été incapable. L’idée de la solidarité mondiale est vivante surtout chez les peuples marchands : les Américains, les Anglais. La misère épidémique déterminée par la guerre
1914-1918 démontre l’universalisme. Un peuple vendeur,
tel que les États-Unis d’Amérique, ne peut plus se désintéresser d’un peuple belliqueux tel que la Pologne ou la Serbie. Il n’y a de politique fructueuse que celle qui fait que les nations reconnaissent entre elles les liens qui pratiquement existent. L’Amérique n’est isolée de rien de ce qui se passe en Europe. On a estimé que l’humanité aurait
par cette dernière guerre un tel dégoût du militarisme qu’elle s’en guérirait, mais si elle n’est pas encore délivrée

Dernière version du 28 septembre 2020 à 13:45

Cette page a été validée par deux contributeurs.

les objets dont il trafique, des clients sur qui il réalise son profit. Plus les hommes communiquent entre eux et étendent la civilisation, plus le trafiquant régit le fabricant, plus le vendeur domine le producteur. Une nation sans vendeurs serait ruinée par son travail dont l’accumulation la réduirait à la misère. Le monde est arrivé à souffrir par la force de fabrication dont il a si longtemps manqué.

Ce qui crée la puissance du solitaire dans l’île ruine une collectivité ; car le produit du travail doit être consommé, sinon son prix baisse entraînant le salaire ouvrier, la valeur de l’usine, la fortune nationale. Contre quoi le vendeur est sauveur.

Le commerçant est le grand fraterniste de l’humanité. Il vaut plus que le chrétien pour la pacification du monde. Religieux et vendeurs ont accompli la sottise d’aider l’armée et de croire prospérer par la guerre. Chaque nation a invoqué Dieu et la lutte économique pour écraser le concurrent fabricant et vendeur. Avant que la religion ne revienne à la fraternité des fidèles, le commerce a compris qu’il devait sauver le client. Jésus-Christ qui n’avait aucun sens commercial a commis une des plus grandes erreurs d’économie politique de tous les temps en chassant les marchands du Temple. C’est le commerce qui réclame aujourd’hui la solidarité internationale dont le christianisme a été incapable. L’idée de la solidarité mondiale est vivante surtout chez les peuples marchands : les Américains, les Anglais. La misère épidémique déterminée par la guerre 1914-1918 démontre l’universalisme. Un peuple vendeur, tel que les États-Unis d’Amérique, ne peut plus se désintéresser d’un peuple belliqueux tel que la Pologne ou la Serbie. Il n’y a de politique fructueuse que celle qui fait que les nations reconnaissent entre elles les liens qui pratiquement existent. L’Amérique n’est isolée de rien de ce qui se passe en Europe. On a estimé que l’humanité aurait par cette dernière guerre un tel dégoût du militarisme qu’elle s’en guérirait, mais si elle n’est pas encore délivrée