« Page:Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, IV.djvu/165 » : différence entre les versions
→Page non corrigée : Page créée avec « CHAP.7<sup>e</sup>. PHENOMENES PHYSIQUES qu’avec des peines infinies ou des frais con- sidérables. Au nombre de ces phénomènes nous ran- geons le débordement ou… » |
Aucun résumé des modifications |
||
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
CHAP.7<sup>e</sup>. PHENOMENES PHYSIQUES |
CHAP.7<sup>e</sup>. PHENOMENES PHYSIQUES NUISIBLES AUX FORETS. 151<br> |
||
qu’avec des peines infinies ou des frais con- |
qu’avec des peines infinies ou des frais con- |
||
sidérables. |
sidérables.<br> |
||
Au nombre de ces phénomènes nous ran- |
Au nombre de ces phénomènes nous ran- |
||
geons le débordement ou la stagnation des |
geons le débordement ou la stagnation des |
||
eaux, les sables mouvans, les avalanches et |
eaux, les sables mouvans, les avalanches et |
||
les éboulemens. |
les éboulemens.<br> |
||
Les ''eaux'' sont stagnantes ou courantes. |
Les ''eaux'' sont stagnantes ou courantes. |
||
Les ''eaux stagnantes'' nuisent aux forêts, en |
Les ''eaux stagnantes'' nuisent aux forêts, en |
||
Ligne 23 : | Ligne 23 : | ||
cageux ou inondés, et sur les moyens qu’il |
cageux ou inondés, et sur les moyens qu’il |
||
faut employer pour les rendre à la culture, |
faut employer pour les rendre à la culture, |
||
pour qu’il soit inutile de revenir sur ce sujet. |
pour qu’il soit inutile de revenir sur ce sujet.<br> |
||
Les ''eaux courantes'' qui baignent les forêts |
Les ''eaux courantes'' qui baignent les forêts |
||
peuvent, par des crues extraordinaires, dues |
peuvent, par des crues extraordinaires, dues |
||
Ligne 40 : | Ligne 40 : | ||
endiguages ou embanquemens, qui ont fait |
endiguages ou embanquemens, qui ont fait |
||
déjà le sujet d’un article (livre l<sup>er</sup>, page 123), |
déjà le sujet d’un article (livre l<sup>er</sup>, page 123), |
||
auquel nous renvoyons , ou la formation |
auquel nous renvoyons , ou la formation des rigoles d’écoulement, livre V, page 95.<br> |
||
NUISIBLES AUX FORETS. 151 |
|||
des rigoles d’écoulement , livre V, page 95. |
|||
Les ''sables mouvans'' sont ceux des ''dunes'' ou |
Les ''sables mouvans'' sont ceux des ''dunes'' ou |
||
ceux des ''plaines de sable''. Ces sables, empor- |
ceux des ''plaines de sable''. Ces sables, empor- |
||
Ligne 48 : | Ligne 46 : | ||
rêts du voisinage et les engloutir. Il faut donc |
rêts du voisinage et les engloutir. Il faut donc |
||
se préserver de leurs ravages. Déjà nous |
se préserver de leurs ravages. Déjà nous |
||
avons fait connaître (livre l<sup>er</sup>, page 32-33, |
avons fait connaître (livre l<sup>er</sup>, page 32-33, livre V, p. 76) les moyens de conquérir de |
||
livre V, p. 76) les moyens de conquérir de |
|||
semblables terrains à la culture, et par con- |
semblables terrains à la culture, et par con- |
||
séquent d’arrêter leur action désastreuse. |
séquent d’arrêter leur action désastreuse. |
||
Ligne 55 : | Ligne 52 : | ||
des détails suffisans pour l’usage des fores- |
des détails suffisans pour l’usage des fores- |
||
tiers, et n’avoir rien à ajouter à ce que nous |
tiers, et n’avoir rien à ajouter à ce que nous |
||
avons dit. |
avons dit.<br> |
||
Les ''avalanches'' sont des masses de neiges |
Les ''avalanches'' sont des masses de neiges |
||
qui, ne pouvant plus s’arrêter ou rester sur |
qui, ne pouvant plus s’arrêter ou rester sur |
||
Ligne 68 : | Ligne 65 : | ||
avalanches à angles aigus avec des pilots, ou |
avalanches à angles aigus avec des pilots, ou |
||
en laissant de grands tronçons dans les |
en laissant de grands tronçons dans les |
||
coupes. |
coupes.<br> |
||
Les ''éboulemens'' de terre qui ont lieu dans |
Les ''éboulemens'' de terre qui ont lieu dans |
||
les montagnes, surtout quand les couches su- |
les montagnes, surtout quand les couches su- |
||
Ligne 81 : | Ligne 78 : | ||
moyens à peu près analogues contre la for- |
moyens à peu près analogues contre la for- |
||
mation des ''crevasses'' ou des ''fissures'', qui se |
mation des ''crevasses'' ou des ''fissures'', qui se |
||
manifestent quelquefois à la surface du sol. |
manifestent quelquefois à la surface du sol.<br> |
||
F. M. |
F. M.<br> |
||
CHAPITRE VIII. — DE L'ESTIMATION DES FORÊTS. |
CHAPITRE VIII. — DE L'ESTIMATION DES FORÊTS.<br> |
||
Dans les chapitres précédens, on a pré- |
Dans les chapitres précédens, on a pré- |
||
senté d’abord le dénombrement et la des- |
senté d’abord le dénombrement et la des- |
||
Ligne 100 : | Ligne 97 : | ||
des forêts ; en d’autres termes, à ramener |
des forêts ; en d’autres termes, à ramener |
||
l’appréciation de ces propriétés à l’unique |
l’appréciation de ces propriétés à l’unique |
||
point de vue de leur valeur pécuniaire. |
point de vue de leur valeur pécuniaire.<br> |
||
L’estimation d’un bois consiste à ''détermi- |
L’estimation d’un bois consiste à ''détermi- |
||
ner la valeur en argent, soit du fonds, soit des |
ner la valeur en argent, soit du fonds, soit des |
||
Ligne 124 : | Ligne 121 : | ||
chose le prix le plus élevé possible, et à l’au- |
chose le prix le plus élevé possible, et à l’au- |
||
tre qu’il ne la paiera cependant point au-delà |
tre qu’il ne la paiera cependant point au-delà |
||
d’une véritable et juste valeur. |
d’une véritable et juste valeur.<br> |
||
L’estimation des bois se rattache à des inté- |
L’estimation des bois se rattache à des inté- |
||
rêts majeurs dans une foule de circonstances, |
rêts majeurs dans une foule de circonstances, |
Version du 11 novembre 2020 à 16:58
CHAP.7e. PHENOMENES PHYSIQUES NUISIBLES AUX FORETS. 151
qu’avec des peines infinies ou des frais con-
sidérables.
Au nombre de ces phénomènes nous ran-
geons le débordement ou la stagnation des
eaux, les sables mouvans, les avalanches et
les éboulemens.
Les eaux sont stagnantes ou courantes.
Les eaux stagnantes nuisent aux forêts, en
convertissant le terrain, soit en marécages,
soit en terres inondées où les arbres, surtout
ceux qui ne sont pas propres à ces sortes de
terrains, périssent bientôt, sans qu’il soit pos-
sible de repeupler par semis ou plantations.
Les eaux stagnantes, en outre, occasionent
par leur évaporation des brouillards, du gi-
vre, des gelées blanches et des froids qui
concourent à la destruction des pousses en-
core tendres et à celle des jeunes sujets.
Nous nous sommes étendus suffisamment
dans le premier livre de l'Encyclopédie,page
131, sur le desséchement des terrains maré-
cageux ou inondés, et sur les moyens qu’il
faut employer pour les rendre à la culture,
pour qu’il soit inutile de revenir sur ce sujet.
Les eaux courantes qui baignent les forêts
peuvent, par des crues extraordinaires, dues
a des pluies considérables, des ondées, ou à
la fonte de neiges, entraîner une partie du
sol forestier, ou seulement la couche végétale
qui le recouvre, ou les arbres qu’elle porte,
couvrir le terrain de sables, de pierres, de
débris, faire périr les jeunes sujets par le sé-
jour qu’elles font à la surface, ou par leur
conversion en glace, ou les renverser en char-
riant des glaçons. Les torrens, les violentes
pluies d’orage causent des dégâts analogues.
Il n’y a qu’un seul moyen de se garantir de
ces désastres, c’est par la construction des
endiguages ou embanquemens, qui ont fait
déjà le sujet d’un article (livre ler, page 123),
auquel nous renvoyons , ou la formation des rigoles d’écoulement, livre V, page 95.
Les sables mouvans sont ceux des dunes ou
ceux des plaines de sable. Ces sables, empor-
tés par les vents, peuvent fondre sur les fo-
rêts du voisinage et les engloutir. Il faut donc
se préserver de leurs ravages. Déjà nous
avons fait connaître (livre ler, page 32-33, livre V, p. 76) les moyens de conquérir de
semblables terrains à la culture, et par con-
séquent d’arrêter leur action désastreuse.
Nous croyons, à cet égard, être entré dans
des détails suffisans pour l’usage des fores-
tiers, et n’avoir rien à ajouter à ce que nous
avons dit.
Les avalanches sont des masses de neiges
qui, ne pouvant plus s’arrêter ou rester sur
la pente des montagnes, tombent en forme
de poussière, ou glissent sur ces pentes en dé-
truisant tout sur leur passage. Pour se pré-
server des avalanches glissantes, les habitans
du Valais enfoncent des troncs de mélèze,
là où les avalanches se forment, pour les em-
pêcher de glisser. On peut faire aussi des
fossés à angles coupés, ou établir des brise-
avalanches à angles aigus avec des pilots, ou
en laissant de grands tronçons dans les
coupes.
Les éboulemens de terre qui ont lieu dans
les montagnes, surtout quand les couches su-
perficielles reposent sur des lits d’argile, quoi-
que très-difficiles à contenir, peuvent par-
fois être prévenus en détournant les eaux des
vallées, en plantant des aunes, des sau-
les, ou liant le terrain par des planta-
tions d’arbres à racines traçantes, en sou-
tenant par des digues ou des pilotis les
terrains qui coulent, etc. On emploiera des
moyens à peu près analogues contre la for-
mation des crevasses ou des fissures, qui se
manifestent quelquefois à la surface du sol.
F. M.
CHAPITRE VIII. — DE L'ESTIMATION DES FORÊTS.
Dans les chapitres précédens, on a pré-
senté d’abord le dénombrement et la des-
cription exacte de tous les arbres qui en-
trent dans la composition de nos forêts ; on
a donné ensuite des préceptes sur leur plan-
tation, leur conservation et leur reproduction ;
plus loin on a exposé les principes qui
doivent présider à la culture, à l’aménage-
ment et à l’exploitation des bois ; en dernier
lieu on a fait connaître la nature et l’emploi
des produits variés dont ces fonds précieux
sont la source, ainsi que les moyens de les
garantir des attaques et des dégâts ; actuelle-
ment nous avons à traiter de l’estimation
des forêts ; en d’autres termes, à ramener
l’appréciation de ces propriétés à l’unique
point de vue de leur valeur pécuniaire.
L’estimation d’un bois consiste à détermi-
ner la valeur en argent, soit du fonds, soit des
produits superficiels de ce fonds. De là, 2 di-
visions principales dans notre travail. La 1re
se rapportera à l’évaluation du sol, et la se-
conde à l’évaluation de la superficie des bois.
Il serait surabondant de faire ressortir l’u-
tilité de l’art dont nous allons retracer les
règles ; personne ne doute que l’estimation
des forêts ne soit un anneau essentiel dans
la chaîne des travaux confiés à la science du
forestier : c’est le corollaire, le complément
de sa mission ; tous ses soins habituels tendent
en effet à accélérer le développement des
produits qui doivent, par la suite, appeler
son attention comme estimateur. Ses appré-
ciations, alors, prennent place parmi les plus
importantes opérations de l’économie fores-
tière , elles interviennent forcément dans les
relations du vendeur et de l’acheteur : leur
but est de garantir à l’un qu’il retirera de sa
chose le prix le plus élevé possible, et à l’au-
tre qu’il ne la paiera cependant point au-delà
d’une véritable et juste valeur.
L’estimation des bois se rattache à des inté-
rêts majeurs dans une foule de circonstances,
mais plus particulièrement dans le cas d’attri-
bution de cantonnement à des usagers, ou
lorsqu’il s’agit de l’aliénation d’une forêt, d’un
partage, d’un échange de bois, en un mot,
dans toutes les transactions qui impliquent
l'évaluation du fonds même de la propriété,
avec l’évaluation de ses produits. Nous rem-