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cinéma !… cinéma !…

— Il en est très fier.

— Il a cherché à savoir si je vous connaissais depuis longtemps, sans cependant formuler une question précise. J’ai évité cet écueil en racontant qu’un jour, je vous avais remarquée tout endeuillée avec un air d’affliction. Mon cœur avait été pris de pitié. J’ai ajouté que vous ayant vue au foyer de vos parents, semblable à un rayon de soleil, j’ai eu l’intuition que vous seriez pour moi la compagne rêvée dans la solitude où je devais me précipiter.

— Cher Jacques !…

— Mais, ma pauvre chérie, là où je vais, vous n’aurez pas beaucoup de distractions. Je suis dans la brousse, très occupé avec un nombreux personnel.

— Oh ! Jacques, vous me tiendrez lien de tout ! Je sais que vos pensées sont à l’unisson des miennes et que vous avez pardonné mes divagations. Je trouve mon sort plus beau que je ne le mérite, et je rends grâces à Dieu de me l’avoir réservé. Quand je songe au champagne que j’ai bu sans savoir qu’il grisait…

Jacques Laroste rit de bon cœur.

— Vous riez, mais si vous aviez entendu la scène que j’ai faite à maman, sous l’influence de cette boisson inaccoutumée ! Le rouge me monte au front. Et puis ma visite insensée chez Louis Mase et cette surprise de me voir en face de Coralie, dans un taudis extravagant !

— Quelle punition, candide Claudine ! Mais je dois m’accuser de cette erreur. Je n’aurais jamais dû vous inviter avec ces artistes ; mais, heureusement nous sommes seuls à connaître cet épisode.

— Avec Mase et Coralie, cependant !

— Oh ! ceux-là ne comptent pas, parce qu’ils ont tout oublié au milieu de leurs préoccupations.

En riant, Jacques Laroste demanda :

— Il vous sera dur de ne plus aller au cinéma ?

— Je n’y pense plus du tout !

— C’est une chance !