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gantes, les attendait au seuil de l’église qui n’eût été qu’une grange sans le clocher.

Hélène qui n’était jamais entrée dans une chapelle rustique retrouvait là une émotion qui devait venir du fond de la race.

Le vieux latin du rituel séculaire chanta, le latin réfugié dans les cloîtres et sauvé par les abbés et les moines, quand l’Empire romain craquait de toutes parts et que les Barbares se ruaient, courbés sur des chevaux poilus de hordes.

Les mots chantaient, solennels et doux, et l’on pouvait croire que l’odeur d’encens qu’on respirait venait des antiques syllabes mortes, des paroles saintes macérées dans les aromates de l’église.

Un enfant de chœur, charmant avec sa jupe rouge et son rochet de dentelles, tenait à deux mains un plateau