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[[w:Sémélé|'''SÉMÉLÉ''']], une des filles de Cadmus et d’Harmonie, fut aimée de Jupiter, qui la rendit enceinte de Bacchus. Junon, jalouse, s’introduisit auprès de Sémélé sous les traits de Béroë, sa nourrice, et lui conseilla perfidement d’exiger du dieu qu’il vînt la visiter dans tout l’éclat de sa gloire. Sémélé se laissa persuader, et détermina Jupiter à lui accorder sa demande ; mais à peine le Dieu fut-il entré que l’édifice s’embrasa et Sémélé périt dans l’incendie : néanmoins Bacchus, qu’elle portait dans son sein, fut miraculeusement conservé (''V''. {{sc|bacchus}}). Selon quelques traditions, elle fut transportée au ciel sous 1e nom de ''Thyonée''.
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SEMI
SEML
—1741 —

SELLASIE, Sellasia, v. de Laconie, au N. de Sparte, fameuse par la victoire qu’Antigone Doson et les Achéens y remportèrent sur Cléomène III et les Lacédémoniens en 221 av. J.-C. Cette victoire assujétit Sparte à la Macédoine. Ruines près de Kravata.

SELLES-SUR-CHER, ch.-l. de cant. (Loir-et-Cher), à 18 kil. S. O. de Romorantin ; 4672 h. Anc. abbaye de Feuillants, fondée par Childebert ; château, bâti par Philippe de Béthune, frère de Sully.

SELLIÈRES, ch.-l. de c. (Jura), sur la Bienne, à 19 kil. N. de Lons-le-Saunier ; 1857 h. Chevaux de trait, ustensiles en sapin. — V. scellières.

SELLUM, officier juif, tua Zacharie, roi d’Israël (766), et se plaça sur le trône ; mais il fut lui-même mis à mort un mois après par Manahem.

SÉLOMMES, ch.-l. de cant. (Loir-et-Cher), à 11 k. E. de Vendôme ; 846 hab.

SÉLONGEY, ch.-l. de cant. (Côte-d’Or), sur la Venelle, à 34 kil. N. E. de Dijon ; 1530 h. Chapeaux, serges et droguets, étaux en fonte, eau-de-vie de pommes de terre, mégisserie.

SELTZ ou nieder-selters, Elizatium, vge de Prusse (Nassau), à 41 kil. N. de Mayence ; 1000 hab. Eaux gazeuses acidulées froides recherchées pour leurs vertus digestives ; elles s’expédient et s’imitent par toute l’Europe.

seltz, ville d’Alsace-Lorraine, sur le Rhin, rive g., au confluent de ce fleuve avec la Selzbach, à 24 kil. S. E. de Wissembourg ; 1991 hab. Il s’y trouve aussi des eaux minérales mousseuses et salées.

SÉLUNE (la), riv. de France (Manche), naît près de Barenton (arr. de Mortain), coule à l’O. N. O., reçoit le Beuvron et la Sée et se jette dans la baie du mont St-Michel, après 80 kil. de cours.

SÉLYMBRIE, auj. Silivri, v. de Thrace, au S.E., sur la Propontide, entre Héraclée et Byzance, était une colonie de Mégare. Souvent en guerre avec les Thraces, puis avec les Macédoniens, elle tomba enfin au pouvoir de Philippe. Sous l’Empire grec, elle reçut le nom d’Eudoxiopolis en l’honneur d’Eudoxie, femme d’Arcadius. C’est à Sélymbrie que commençait la muraille qu’Anastase fit construire de la Propontide au Pont-Euxin, pour couvrir Constantinople.

SEM, fils aîné de Noé, est le chef de la race qui a peuplé l’Asie. Il eut 5 fils, Élam, Assur, Arphaxad, Lud, Aram, qui furent pères de grands peuples ; le 3e, Arphaxad, compte Abraham dans sa descendance. Sem vécut 600 ans, de 3408 à 2808 av. J.-C.

SEMBLANÇAY. V. samblançay.

SÉMÉI, parent de Saül, insulta David pendant qu’il fuyait devant Absalon révolté. Salomon, que David avait chargé de sa vengeance, le fit décapiter.

SÉMÉLÉ, une des filles de Cadmus et d’Harmonie, fut aimée de Jupiter, qui la rendit enceinte de Bacchus. Junon, jalouse, s’introduisit auprès de Sémélé sous les traits de Béroë, sa nourrice, et lui conseilla perfidement d’exiger du dieu qu’il vînt la visiter dans tout l’éclat de sa gloire. Sémélé se laissa persuader, et détermina Jupiter à lui accorder sa demande ; mais à peine le Dieu fut-il entré que l’édifice s’embrasa et Sémélé périt dans l’incendie : néanmoins Bacchus, qu’elle portait dans son sein, fut miraculeusement conservé (V. bacchus). Selon quelques traditions, elle fut transportée au ciel sous le nom de Thyonée.

SEMENDRAKI, l’anc. Samothrace, île de l’Archipel, à 37 k. S. de la côte de la Roumélie, au N. O. de l’île d’Imbros, appartient aux Turcs et est comprise dans le sandjakat de Gallipoli. V. samothrace.

SÉMENDRIE, c.-à-d. St-André, anc. capitale de la Servie, au confluent du Danube et de la Jessowa, à 44 kil. S. E. de Belgrade ; 12 000 h. Siége d’un archevêché, château fort. — Jadis résidence des rois de Servie. Prise et reprise par les Hongrois et les Turcs, elle resta définitivement aux derniers (1718).

SÉMIGALLE, petit pays compris jadis dans le duché de Courlande, et auj. dans le gouvt russe de Courlande, avait pour ch.-l. Mittau.

SEMINARA, Tauriana, v. d’Italie, dans l’anc. roy. de Naples (Calabre-Ult. 1re), à 4 kil. de la mer Tyrrhénienne, à 38 kil. N. N. E. de Reggio ; 5000 hab. Détruite par les Sarrasins au xie s., renversée en 1638 et 1783 par des tremblements de terre, mais mieux rebâtie depuis. — Les Français y battirent Gonzalve de Cordoue en 1495 ; celui-ci y prit sa revanche en 1503. Les Français y défirent en 1807 les troupes de la reine de Naples Caroline.

SÉMINOLES, peuple de l’Amérique. V. criks.

SEMIPALATINSK (c.-à-d. les sept Palais), v. forte de la Russie d’Asie (Tomsk), ch.-l. du district de son nom, sur la r. dr. de l’Irtych, au S. E. d’Omsk ; 3000 hab. Grand commerce par caravanes (avec la Boukharie et la Chine). — Le district est formé de parties de la Sibérie et du Turkestan russe situées au N. de l’Irtych. Il est habité par des Kirghis.

SÉMIPÉLAGIANISME, hérésie professée au ve s. par Fauste et Cassien, prétendait concilier les opinions des Pélagiens avec celles des orthodoxes sur la grâce et le péché originel.

SÉMIRAMIS, reine d’Assyrie, célèbre par son génie et sa beauté, avait d’abord été esclave. Ménonès, général au service de Ninus, ayant reconnu ses hautes qualités, la prit pour épouse ; Ninus lui-même en devint épris, et se la fit céder par Ménonès. Sémiramis acquit bientôt sur ce prince un pouvoir sans bornes ; elle le suivit en Bactriane, et la prise de Bactres fut le fruit de ses conseils. Ninus alors l’épousa. Selon une tradition, elle demanda un jour à son époux de lui céder pour un moment tout le pouvoir : celui-ci y ayant consenti, elle en usa pour le faire massacrer par ses gardes. Quoi qu’il en soit, elle lui succéda (1916). Elle agrandit, embellit, fortifia Babylone, l’entoura de murs si larges que deux chariots pouvaient y passer de front, construisit de larges quais couverts de jardins magnifiques, ainsi qu’un pont sur l’Euphrate, une galerie sous le lit du fleuve et un lac pour la décharge des eaux surabondantes. Devenue maîtresse de l’Arménie, elle y fit construire Artemita (Van), et y exécuta des travaux non moins magnifiques qu’à Babylone. Elle soumit l’Arabie, l’Égypte, une partie de l’Éthiopie et de la Libye, et toute l’Asie jusqu’à l’Indus ; mais, ayant éprouvé une défaite sur les bords de ce fleuve, elle ne poussa pas plus loin ses conquêtes. Valère Maxime raconte que, de retour dans sa capitale, elle eut à comprimer une sédition, qui éclata pendant qu’elle était à sa toilette : elle sortit aussitôt de son palais à demi parée, la chevelure en désordre, et à sa vue tout rentra dans l’ordre. Peu après elle expira, laissant le trône à son fils Ninyas, qui peut-être abrégea ses jours (1874). Sémiramis avait fait fleurir dans son vaste royaume le commerce et la civilisation. Les Assyriens l’adorèrent sous la forme d’une colombe (on racontait qu’elle avait été élevée par des colombes ; son nom même voulait dire colombe). Il règne la plus grande incertitude sur l’époque et l’histoire de Sémiramis. Certaines traditions l’accusent d’avoir mené la vie la plus dissolue et d’avoir fait périr, non-seulement son époux, mais tous ses enfants, à l’exception de Ninyas, parce qu’ils la pressaient d’abdiquer. Quelques savants placent son règne au xiie ou même au viiie s. av. J.-C. Il est croyable que les actions attribuées à Sémiramis appartiennent à plusieurs princesses différentes.

SÉMITES, peuples issus de Sem. V. sem.

SÉMITIQUES (Langues), famille de langues qui étaient parlées surtout par les peuples de l’Asie occidentale, issus de Sem. L’arabe ancien en est le type ; l’hébreu, le syriaque, le phénicien, le chaldéen, et peut-être l’ancien égyptien et le copte en sont les idiomes principaux. M. Renan a donné l’Hist. des langues sémitiques, 1856.

SEMLER (Jean Salomon), théologien protestant, né à Saalfed en 1725, m. en 1791, élève et successeur de Baumgarten, professa l’éloquence à Altdorf, puis la théologie à Halle, et adopta un système hardi d’exégèse, qui réduit le Christianisme à une doc-