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<center>LA STATUE DE GOETHE, À FRANCFORT </center>
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Dernière version du 25 juillet 2021 à 15:34

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L’ Homme-Dieu défaillir et supplier son Père
Pour sa chair qui frissonne à l’horreur des tombeaux ;

D’un sourire autrefois Athéna, la déesse,
Te fit surgir du sol, emblème de sagesse,
D’abondance et de paix, ô doux victorieux !

Et quand je viens m’asseoir sous ton ombrage antique.
Ta chrétienne tristesse, avec ta grâce attique,
Pénètre et charme ensemble et mon âme et mes yeux.


LA STATUE DE GŒTHE, À FRANCFORT


C’était par un long soir de la saison puissante
Qui prodigue à la terre et le fruit et la fleur.
Emplit de gerbes d’or le champ du moissonneur
Et gonfle aux ceps ployés la grappe jaunissante.

Les derniers feux du jour et leur calme splendeur,
Au loin, du mont Taunus doraient la cime ardente.
Le bel astre d’amour qui brille au ciel de Dante
Montait sur la cité de l’antique empereur.

Sur le haut piédestal où ta gloire s’élève,
D’un regard de Vénus, doucement, comme en rêve,
Ô Goethe ! s’éclairait ton grand front souverain,

Tandis que de silence et d’ombre revêtue.
Craintive, je baisais au pied de ta statue
Le pli rigide et froid de ton manteau d’airain.