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'''MAGNENCE''', Flavius Magnentius, Franc de nation, fut fait prisonnier fort jeune par les Romains, prit du servieedans leur armée et devint capitaine des gardes de l'empereur Constant. Profitant de l'indolence de ce prince, il revêtit la pourpre à Augustodu-num (Autun) en 349, et battit Constant, qui périt en fuyant vers les Pyrénées (350) ; puis, marchant sur Rome, ily défit et tuaNépotien, autre usurpateur, et proposa à Constance II de le reconnaître empereur d'Oc-, cident. Celui-ci pour toute réponse marcha contre lui, le battit à Mursasur la Drave en Illyrie et le contraignît a prendre la fuite. Magnence, voyant ses affaires désespérées, se donna la mort à Lyon, en 353.
[[w:Magnence|'''MAGNENCE''']], ''Flavius Magnentius'', Franc de nation, fut fait prisonnier fort jeune par les Romains, prit du service dans leur armée et devint capitaine des gardes de l'empereur Constant. Profitant de l'indolence de ce prince, il revêtit la pourpre à Augustodunum (Autun) en 349, et battit Constant, qui périt en fuyant vers les Pyrénées (350); puis, marchant sur Rome, il y défit et tua Népotien, autre usurpateur, et proposa à Constance II de le reconnaître empereur d'Occident. Celui-ci pour toute réponse marcha contre lui, le battit à Mursa sur la Drave en Illyrie et le contraignit à prendre la fuite. Magnence, voyant ses affaires désespérées, se donna la mort à Lyon, en 353.


'''MAGNÉSIE''', Magnesia, contrée deThessalie, au S. E., entre le golfe Pagasétique et la mer de Thrace, se terminait par une presqu'île qui s'avançait dans la mer %ée, vers l'Eubée; ch.-l., Démétriade. Le pays tirait son nom d'une ville de Magnésie, située sur la côte E., d'où l'on a rapporté en 1854 de beaux bas-reliefs en marbre pentélique, provenant d'un temple de Diane, et qui sont au Musée du Louvre.
'''MAGNÉSIE''', Magnesia, contrée de Thessalie, au S. E., entre le golfe Pagasétique et la mer de Thrace, se terminait par une presqu'île qui s'avançait dans la mer %ée, vers l'Eubée; ch.-l., Démétriade. Le pays tirait son nom d'une ville de Magnésie, située sur la côte E., d'où l'on a rapporté en 1854 de beaux bas-reliefs en marbre pentélique, provenant d'un temple de Diane, et qui sont au Musée du Louvre.


Le nom de Magnésie est commun à plusieurs autres villes de l'antiquité, parmi lesquelles : Magnesia ad Mœandrum, auj. Ghusel Hissar,en Lydie, à l'O. de Tralles, coloniedes Magnésiens deThessalie : cette ville fut donnée à Thémistocle par Artaxerce ; — Magnesia ad Sipylum, auj. Manika ou Mansa, aussi en Lydie, au pied du Sipyle, et sur l'Hermus, célèbre par la vict. de Scipion l'Asiatique sur Antiochus III, roi de Syrie, 190 av. J.-C. On trouvait sur son territoire beaucoup d'aimant : c'est de là, dit-on, que l'aimant a été nommé magnes, pierre de Magnésie.
Le nom de Magnésie est commun à plusieurs autres villes de l'antiquité, parmi lesquelles : Magnesia ad Mœandrum, auj. Ghusel Hissar,en Lydie, à l'O. de Tralles, colonie des Magnésiens de Thessalie : cette ville fut donnée à Thémistocle par Artaxerce ; — Magnesia ad Sipylum, auj. Manika ou Mansa, aussi en Lydie, au pied du Sipyle, et sur l'Hermus, célèbre par la vict. de Scipion l'Asiatique sur Antiochus III, roi de Syrie, 190 av. J.-C. On trouvait sur son territoire beaucoup d'aimant : c'est de là, dit-on, que l'aimant a été nommé magnes, pierre de Magnésie.


'''MAGNOL''' (Pierre), médecin et botaniste, néà Montpellier en 1638, mort en 1715, fut nommé, sur la recommandation de Fagon et de Tournefort, professeur de botanique au jardin royal de sa ville natale. On a de lui : Boianicum Monspeliense, Lyon, 1676; Prodrornus historîœ generalis planlarum, 1689; Horlus regius Monspeliensis, 1697 ; Noyus Characler plantarum, 1720, posthume. C'est à lui qu'on doit la 1™ idée dos familles botaniques naturelles. Linné a donné le nom de Magnolia à un genre d'arbres de l'Amérique qui fait auj. l'ornement de nos jardins.
'''MAGNOL''' (Pierre), médecin et botaniste, néà Montpellier en 1638, mort en 1715, fut nommé, sur la recommandation de Fagon et de Tournefort, professeur de botanique au jardin royal de sa ville natale. On a de lui : Boianicum Monspeliense, Lyon, 1676; Prodrornus historîœ generalis planlarum, 1689; Horlus regius Monspeliensis, 1697 ; Noyus Characler plantarum, 1720, posthume. C'est à lui qu'on doit la 1™ idée dos familles botaniques naturelles. Linné a donné le nom de Magnolia à un genre d'arbres de l'Amérique qui fait auj. l'ornement de nos jardins.


'''MAGNUM''' PROMONTORIUM (c-à-d. Grand cap), nom latin de plusieurs caps dans l'antiquité. Le plus important était en Lusitanie, au N. O. d'Olisippo (Lisbonne). C'est auj. le cap Hoca.
'''MAGNUM''' PROMONTORIUM (c.-à-d. Grand cap), nom latin de plusieurs caps dans l'antiquité. Le plus important était en Lusitanie, au N. O. d'Olisippo (Lisbonne). C'est auj. le cap Hoca.


'''MAGNUS I''', surnommé Ladulos, roi de Suède, né en 1240, mort en 1290, était le 2° fils de Birger, et monta sur le trône en 1275 , au préjudice de son frère aîné Valdemar, qu'il condamna à une prison perpétuelle. Les grands ayant massacré son favori Ingman et même menacé la reine, il dissimula son ressentiment et invita leurs chefs à un festin, mais il les fit saisir et décapiter à mesure qu'ils arrivaient. Il fit des lois contre les voleurs et assura si bien le respect des propriétés qu'on le surnomma; la Serrure des granges (c'est ce que veut dire ladulos).
'''MAGNUS I''', surnommé Ladulos, roi de Suède, né en 1240, mort en 1290, était le 2° fils de Birger, et monta sur le trône en 1275 , au préjudice de son frère aîné Valdemar, qu'il condamna à une prison perpétuelle. Les grands ayant massacré son favori Ingman et même menacé la reine, il dissimula son ressentiment et invita leurs chefs à un festin, mais il les fit saisir et décapiter à mesure qu'ils arrivaient. Il fit des lois contre les voleurs et assura si bien le respect des propriétés qu'on le surnomma; la Serrure des granges (c'est ce que veut dire ladulos).
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MAGNUS, te Bon, roi de Norvège et de Danemarck, fils de S. Olaûs, remplaça en 1036 Suénon sur le tiône de Norvège , et succéda en 1042 à Canut III en Danemark. Il mourut en 1047, laissant le Danemark à Suénon et la Norvège à Harald. Il avait rédigé pour la Norvège un Code qui n'existe plus.
MAGNUS, te Bon, roi de Norvège et de Danemarck, fils de S. Olaûs, remplaça en 1036 Suénon sur le tiône de Norvège , et succéda en 1042 à Canut III en Danemark. Il mourut en 1047, laissant le Danemark à Suénon et la Norvège à Harald. Il avait rédigé pour la Norvège un Code qui n'existe plus.


Après lui, 5 princes du nom de Magnus régnèrent sur la Norvège; les plus connus sont : MAGNUS ni, surn. Barefoot (pieds-nus, parce qu'il avait adouté la chaussure des Highlanaers écossais), roi de 1093 à 1103, fils et successeur d'Olaûs III, qui fit dos expéditions contre les Orcades, les Hébrides et l'Irlande , qui prit Dublin et fut tué dans une sortie après la prise de cette ville; — MAGNUS VU, le Législateur, fils de HaquinYI, lui succéda en 1263, et eut un règne glorieux et paisible. Il céda les Hébrides au roi d'Ecosse. enleva aux évêques le droit d'élire les rois et rendit ainsi la couronne héréditaire, favorisa le commerce, organisa la défense du roy., fit coopérer les assemblées nationales à la rédaction des lois et à l'assiette des impôts, et fit construire les premiers hôpitaux en Norvège. 11 m. en 1280.
Après lui, 5 princes du nom de Magnus régnèrent sur la Norvège; les plus connus sont : MAGNUS ni, surn. Barefoot (pieds-nus, parce qu'il avait adouté la chaussure des Highlanaers écossais), roi de 1093 à 1103, fils et successeur d'Olaûs III, qui fit dos expéditions contre les Orcades, les Hébrides et l'Irlande , qui prit Dublin et fut tué dans une sortie après la prise de cette ville; — MAGNUS VU, le Législateur, fils de Haquin YI, lui succéda en 1263, et eut un règne glorieux et paisible. Il céda les Hébrides au roi d’Écosse. enleva aux évêques le droit d'élire les rois et rendit ainsi la couronne héréditaire, favorisa le commerce, organisa la défense du roy., fit coopérer les assemblées nationales à la rédaction des lois et à l'assiette des impôts, et fit construire les premiers hôpitaux en Norvège. 11 m. en 1280.


MAGNUS, fils de Christian III, roi de Danemark, né en 1540, fut proclamé roi en 1570 par les Livo-niens, fatigués du joug des Chevaliers teutoniques. Il se laissa battre par le czar Iwan IV, fut dépouillé par les Polonais de ses possessions les plus importantes, et mourut abandonné, en 1583.
MAGNUS, fils de Christian III, roi de Danemark, né en 1540, fut proclamé roi en 1570 par les Livo-niens, fatigués du joug des Chevaliers teutoniques. Il se laissa battre par le czar Iwan IV, fut dépouillé par les Polonais de ses possessions les plus importantes, et mourut abandonné, en 1583.


MAGNUS (Jean), archevêque d'Upsal, né à Linkœ-ping en 1488, mort à Rome en 1544, s'opposa au projet conçu par Gustave Wasa d'introduire la réforme en Suède; n'ayant pu réussir, il se retira à Rome. On a de lui : Gothorum Suecorumque histo-ria, Rome, 1554, in-fol.; Bâle, 1558, in-8; Historia metropolitanx Upsalensis, etc. —Son frère, Olaus Magnus, fut nommé, après lui, archevêque d'Upsal, mais ne put prendre possession de cette dignité, et mourut à Rome en 1568. On lui doit : Historia de gentibus seplenlrionalibus, Rome, 1555; Tabula ter-rarum septenlrionalium,] 1639.
MAGNUS (Jean), archevêque d'Upsal, né à Linkœping en 1488, mort à Rome en 1544, s'opposa au projet conçu par Gustave Wasa d'introduire la réforme en Suède; n'ayant pu réussir, il se retira à Rome. On a de lui : Gothorum Suecorumque histo-ria, Rome, 1554, in-fol.; Bâle, 1558, in-8; Historia metropolitanx Upsalensis, etc. —Son frère, Olaus Magnus, fut nommé, après lui, archevêque d'Upsal, mais ne put prendre possession de cette dignité, et mourut à Rome en 1568. On lui doit : Historia de gentibus seplenlrionalibus, Rome, 1555; Tabula terrarum septenlrionalium,] 1639.


MAGNUS (Jacobus), écrivain français. T. LEGIUND.
MAGNUS (Jacobus), écrivain français. T. LEGIUND.


'''MAGNUS PORTUS''' (c.-à-d. Grand port), v. de la Bretagne romaine, chez les Belges, est auj. Ports-mouth; — v. delà Mauritanie Césarienne, la même qu'Ârsenaria, sur la Méditerranée, au S. O.^de Car-tenna, est auj. Arxew;—v. et port d'Hispanie (Tar-raconaise), au N. O., est auj. La Corogne.
'''MAGNUS PORTUS''' (c.-à-d. Grand port), v. de la Bretagne romaine, chez les Belges, est auj. Portsmouth; — v. de la Mauritanie Césarienne, la même qu'Ârsenaria, sur la Méditerranée, au S. O. de Cartenna, est auj. Arxew;—v. et port d'Hispanie (Tarraconaise), au N. O., est auj. La Corogne.


'''MAGNY''', ch.-l. de cant. (Seine-et-Oise), dans l'anc. Vexin, à21 kil. N. de Mantes; 1600 h. Tanneries, bonneterie, tissage de chanvre. Jolie église gothique, avec un curieux baptistère de la Renaissance. La terre de Magny appartint successivement à Catherine de Médicis, au duc d'Alençon, et à la famille Villeroy.
[[w:Magny-en-Vexin|'''MAGNY''']], ch.-l. de cant. (Seine-et-Oise), dans l'anc. Vexin, à 21 kil. N. de Mantes; 1600 h. Tanneries, bonneterie, tissage de chanvre. Jolie église gothique, avec un curieux baptistère de la Renaissance. La terre de Magny appartint successivement à Catherine de Médicis, au duc d'Alençon, et à la famille Villeroy.


'''MAGOG''', 2{{e}} fils de Japhet, dont on piace les descendants dans le pays des Scythes. — Sous ce nom sont aussi désignés dans E_zéehiel et dans l'Apocalypse le peuple et le pays dont le géant Gog était le prince.
[[w:Magog (Bible)|'''MAGOG''']], 2{{e}} fils de Japhet, dont on place les descendants dans le pays des Scythes. — Sous ce nom sont aussi désignés dans Ézéchiel et dans l'Apocalypse le peuple et le pays dont le géant Gog était le prince.


'''MAGON''', illustre famille carthaginoise, qui faisait partie de la faction barcine et de laquelle sortit An-nibal. Plusieurs Magon furent suffètes, généraux ou amiraux. L'un d'eux conquit les îles Baléares vers 702 av. J.-C.. et fonda dans Minorque le port qui est encore appelé de son nom Port-Mahon {Portus Ma-gonis). — Un autre, surnommé Barde, défit, en 396, dans un combat naval, Leptine, frère de Denys l'Ancien, mais fut battu par Denys lui-même à Aba-cène, 392, et à Cabala, ou il perdit la vie, 383.—Son fils, qui portale mêmenom, vainquitDenys àCronium en 382, mais fit aussitôt un accommodement avec lui. Envoyé de nouveau en Sicile plusieurs années après, il allait s'emparer de Syracuse, lorsqu'il se laissa intimider honteusement par Timoléon, 344. Traduit ea jugement, il se tua pour échapper au supplice, 343.
'''MAGON''', illustre famille carthaginoise, qui faisait partie de la faction barcine et de laquelle sortit Annibal. Plusieurs Magon furent suffètes, généraux ou amiraux. L'un d'eux conquit les îles Baléares vers 702 av. J.-C.. et fonda dans Minorque le port qui est encore appelé de son nom Port-Mahon (Portus Magonis). — Un autre, surnommé Barde, défit, en 396, dans un combat naval, Leptine, frère de Denys l'Ancien, mais fut battu par Denys lui-même à Abacène, 392, et à Cabala, ou il perdit la vie, 383.—Son fils, qui porta le même nom, vainquit Denys à Cronium en 382, mais fit aussitôt un accommodement avec lui. Envoyé de nouveau en Sicile plusieurs années après, il allait s'emparer de Syracuse, lorsqu'il se laissa intimider honteusement par Timoléon, 344. Traduit ea jugement, il se tua pour échapper au supplice, 343.


MAGON, frère d'Annibal, se, distingua aux batailles du Tésin, de la Trébie, et eut une grande part à la vict. de Cannes (216), qu'il alla en personne annoncer à Cartilage. De concert avec son autre frère Asdrubal, il lutta pendant 10 ans en Espagne contre les Scipions, s'empara de l'île Minorque et y fortifia le Portus Magonis, qu'avait fondé un de ses ancêtres. Expulsé d'Espagne par les Romains en 205, il débarqua sur la côte de Gênes, fut battudans l'In-subrie par QuintiliusVarus, et périt peu après, d'une blessure reçue dans la bataille, 203. .
MAGON, frère d'Annibal, se, distingua aux batailles du Tésin, de la Trébie, et eut une grande part à la vict. de Cannes (216), qu'il alla en personne annoncer à Cartilage. De concert avec son autre frère Asdrubal, il lutta pendant 10 ans en Espagne contre les Scipions, s'empara de l'île Minorque et y fortifia le Portus Magonis, qu'avait fondé un de ses ancêtres. Expulsé d'Espagne par les Romains en 205, il débarqua sur la côte de Gênes, fut battu dans l'Insubrie par Quintilius Varus, et périt peu après, d'une blessure reçue dans la bataille, 203.


'''MAGONIS''' PORTUS. ''V''. MAHON (PORT).
'''MAGONIS''' PORTUS. ''V''. MAHON (PORT).

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MAGNENCE, Flavius Magnentius, Franc de nation, fut fait prisonnier fort jeune par les Romains, prit du service dans leur armée et devint capitaine des gardes de l'empereur Constant. Profitant de l'indolence de ce prince, il revêtit la pourpre à Augustodunum (Autun) en 349, et battit Constant, qui périt en fuyant vers les Pyrénées (350); puis, marchant sur Rome, il y défit et tua Népotien, autre usurpateur, et proposa à Constance II de le reconnaître empereur d'Occident. Celui-ci pour toute réponse marcha contre lui, le battit à Mursa sur la Drave en Illyrie et le contraignit à prendre la fuite. Magnence, voyant ses affaires désespérées, se donna la mort à Lyon, en 353.

MAGNÉSIE, Magnesia, contrée de Thessalie, au S. E., entre le golfe Pagasétique et la mer de Thrace, se terminait par une presqu'île qui s'avançait dans la mer %ée, vers l'Eubée; ch.-l., Démétriade. Le pays tirait son nom d'une ville de Magnésie, située sur la côte E., d'où l'on a rapporté en 1854 de beaux bas-reliefs en marbre pentélique, provenant d'un temple de Diane, et qui sont au Musée du Louvre.

Le nom de Magnésie est commun à plusieurs autres villes de l'antiquité, parmi lesquelles : Magnesia ad Mœandrum, auj. Ghusel Hissar,en Lydie, à l'O. de Tralles, colonie des Magnésiens de Thessalie : cette ville fut donnée à Thémistocle par Artaxerce ; — Magnesia ad Sipylum, auj. Manika ou Mansa, aussi en Lydie, au pied du Sipyle, et sur l'Hermus, célèbre par la vict. de Scipion l'Asiatique sur Antiochus III, roi de Syrie, 190 av. J.-C. On trouvait sur son territoire beaucoup d'aimant : c'est de là, dit-on, que l'aimant a été nommé magnes, pierre de Magnésie.

MAGNOL (Pierre), médecin et botaniste, néà Montpellier en 1638, mort en 1715, fut nommé, sur la recommandation de Fagon et de Tournefort, professeur de botanique au jardin royal de sa ville natale. On a de lui : Boianicum Monspeliense, Lyon, 1676; Prodrornus historîœ generalis planlarum, 1689; Horlus regius Monspeliensis, 1697 ; Noyus Characler plantarum, 1720, posthume. C'est à lui qu'on doit la 1™ idée dos familles botaniques naturelles. Linné a donné le nom de Magnolia à un genre d'arbres de l'Amérique qui fait auj. l'ornement de nos jardins.

MAGNUM PROMONTORIUM (c.-à-d. Grand cap), nom latin de plusieurs caps dans l'antiquité. Le plus important était en Lusitanie, au N. O. d'Olisippo (Lisbonne). C'est auj. le cap Hoca.

MAGNUS I, surnommé Ladulos, roi de Suède, né en 1240, mort en 1290, était le 2° fils de Birger, et monta sur le trône en 1275 , au préjudice de son frère aîné Valdemar, qu'il condamna à une prison perpétuelle. Les grands ayant massacré son favori Ingman et même menacé la reine, il dissimula son ressentiment et invita leurs chefs à un festin, mais il les fit saisir et décapiter à mesure qu'ils arrivaient. Il fit des lois contre les voleurs et assura si bien le respect des propriétés qu'on le surnomma; la Serrure des granges (c'est ce que veut dire ladulos).

MAGNUS II, surnommé Smek (le Trompé), roi de Suède, fils du duc Éric, né en 1316, succéda dès 1319 à Birger, fils de Ladulos, à l'âge de 4 ans, mais ne commença à régner qu'en 1337. Pendant sa minorité le Sénat avail réuni à la couronne la Scanie, la Blékingie et le Halland : Magnus se laissa persuader de les abandonner au Danemark : c'est ce qui lui valut son surnom. Il fut obligé de céder ses États, en 1363, au duc Albert de Mecklembourg. Il mourut en Norvège en 1374.

MAGNUS, te Bon, roi de Norvège et de Danemarck, fils de S. Olaûs, remplaça en 1036 Suénon sur le tiône de Norvège , et succéda en 1042 à Canut III en Danemark. Il mourut en 1047, laissant le Danemark à Suénon et la Norvège à Harald. Il avait rédigé pour la Norvège un Code qui n'existe plus.

Après lui, 5 princes du nom de Magnus régnèrent sur la Norvège; les plus connus sont : MAGNUS ni, surn. Barefoot (pieds-nus, parce qu'il avait adouté la chaussure des Highlanaers écossais), roi de 1093 à 1103, fils et successeur d'Olaûs III, qui fit dos expéditions contre les Orcades, les Hébrides et l'Irlande , qui prit Dublin et fut tué dans une sortie après la prise de cette ville; — MAGNUS VU, le Législateur, fils de Haquin YI, lui succéda en 1263, et eut un règne glorieux et paisible. Il céda les Hébrides au roi d’Écosse. enleva aux évêques le droit d'élire les rois et rendit ainsi la couronne héréditaire, favorisa le commerce, organisa la défense du roy., fit coopérer les assemblées nationales à la rédaction des lois et à l'assiette des impôts, et fit construire les premiers hôpitaux en Norvège. 11 m. en 1280.

MAGNUS, fils de Christian III, roi de Danemark, né en 1540, fut proclamé roi en 1570 par les Livo-niens, fatigués du joug des Chevaliers teutoniques. Il se laissa battre par le czar Iwan IV, fut dépouillé par les Polonais de ses possessions les plus importantes, et mourut abandonné, en 1583.

MAGNUS (Jean), archevêque d'Upsal, né à Linkœping en 1488, mort à Rome en 1544, s'opposa au projet conçu par Gustave Wasa d'introduire la réforme en Suède; n'ayant pu réussir, il se retira à Rome. On a de lui : Gothorum Suecorumque histo-ria, Rome, 1554, in-fol.; Bâle, 1558, in-8; Historia metropolitanx Upsalensis, etc. —Son frère, Olaus Magnus, fut nommé, après lui, archevêque d'Upsal, mais ne put prendre possession de cette dignité, et mourut à Rome en 1568. On lui doit : Historia de gentibus seplenlrionalibus, Rome, 1555; Tabula terrarum septenlrionalium,] 1639.

MAGNUS (Jacobus), écrivain français. T. LEGIUND.

MAGNUS PORTUS (c.-à-d. Grand port), v. de la Bretagne romaine, chez les Belges, est auj. Portsmouth; — v. de la Mauritanie Césarienne, la même qu'Ârsenaria, sur la Méditerranée, au S. O. de Cartenna, est auj. Arxew;—v. et port d'Hispanie (Tarraconaise), au N. O., est auj. La Corogne.

MAGNY, ch.-l. de cant. (Seine-et-Oise), dans l'anc. Vexin, à 21 kil. N. de Mantes; 1600 h. Tanneries, bonneterie, tissage de chanvre. Jolie église gothique, avec un curieux baptistère de la Renaissance. La terre de Magny appartint successivement à Catherine de Médicis, au duc d'Alençon, et à la famille Villeroy.

MAGOG, 2e fils de Japhet, dont on place les descendants dans le pays des Scythes. — Sous ce nom sont aussi désignés dans Ézéchiel et dans l'Apocalypse le peuple et le pays dont le géant Gog était le prince.

MAGON, illustre famille carthaginoise, qui faisait partie de la faction barcine et de laquelle sortit Annibal. Plusieurs Magon furent suffètes, généraux ou amiraux. L'un d'eux conquit les îles Baléares vers 702 av. J.-C.. et fonda dans Minorque le port qui est encore appelé de son nom Port-Mahon (Portus Magonis). — Un autre, surnommé Barde, défit, en 396, dans un combat naval, Leptine, frère de Denys l'Ancien, mais fut battu par Denys lui-même à Abacène, 392, et à Cabala, ou il perdit la vie, 383.—Son fils, qui porta le même nom, vainquit Denys à Cronium en 382, mais fit aussitôt un accommodement avec lui. Envoyé de nouveau en Sicile plusieurs années après, il allait s'emparer de Syracuse, lorsqu'il se laissa intimider honteusement par Timoléon, 344. Traduit ea jugement, il se tua pour échapper au supplice, 343.

MAGON, frère d'Annibal, se, distingua aux batailles du Tésin, de la Trébie, et eut une grande part à la vict. de Cannes (216), qu'il alla en personne annoncer à Cartilage. De concert avec son autre frère Asdrubal, il lutta pendant 10 ans en Espagne contre les Scipions, s'empara de l'île Minorque et y fortifia le Portus Magonis, qu'avait fondé un de ses ancêtres. Expulsé d'Espagne par les Romains en 205, il débarqua sur la côte de Gênes, fut battu dans l'Insubrie par Quintilius Varus, et périt peu après, d'une blessure reçue dans la bataille, 203.

MAGONIS PORTUS. V. MAHON (PORT).

MAGOPHONIE. V. MAGES.

MAGRA, l'anc. Macra, rivière d'Italie, naît dans les Apennins, au-dessus de Pontremoli, qu'elle ar-