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que le maréchal d'Humières avoit à Versailles,
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Sa belle—fille, femme de son fils Louis de Melun, prince d'Épinoi,
qu’elle avait épousé en octobre 1691 et dont elle devint veuve à la
fin de septembre I7O4, était Elisabeth (ou, d’après la généalogie des
Melun dans Moréri, Thérèse) de Lorraine, fille puînée de François-Marie
comte de Lillebonne. Voyez sur elle Saint-Simon, tome III,
p. 195 et suivantes ; tome V, p. 425 et suivantes ; et ci-dessus,
p.209, note 9.</ref>(,
celui de ces princesses a
M. de Rasilly6<ref>6. Le marquis de Rasilly, d’une bonne famille de Touraine alliée
au duc de Noailles. En 1693, il fut nommé sous-gouverneur du duc
de Berri, et Saint-Simon, dans ses additions au Journal de Dangeau,
dit à cette occasion (tome IV, p. 346) : Rasilly étoit un homme de
condition de Touraine, qui, sans être rien moins qu’un aigle, étoit
de fortloin le meilleur des trois gouverneurs ; et c’étoit tout. » ll était
sans doute frère de Marie de Rasilly, dont on a des poésies assez estimées.</ref>;
et de la duchesse
d’Humières, pas un mot. Adieu, ma chère amie :
je vous embrasse et vous aime beaucoup. J'ai peur que la
charmante Pauline ne m’oublie à la fin ; l`absence laisse,
tout craindre, même quand on est heureux. Continuez,
je vous prie, de faire mes compliments dans le château
de Grignan. Je suis fort obligée à Monsieur le chevalier de l'honneur de son souvenir, et Je vous conjure de l'en
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maux. Son ami, le P. de la Tour7<ref>7. Voyez tome VIII, p. 559, note 39.</ref>, prêche à Saint-Nicolas,
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1695 dres de sa part. Le Roi a donné à Mme  de Soubise l’appartement que le maréchal d’Humières avoit à Versailles, et celui de Mme  de Soubise aux princesses d’Epinoi[1], et celui de ces princesses a M. de Rasilly[2] ; et de la duchesse d’Humières, pas un mot. Adieu, ma chère amie : je vous embrasse et vous aime beaucoup. J’ai peur que la charmante Pauline ne m’oublie à la fin ; l’absence laisse tout craindre, même quand on est heureux. Continuez, je vous prie, de faire mes compliments dans le château de Grignan. Je suis fort obligée à Monsieur le chevalier de l’honneur de son souvenir, et je vous conjure de l’en remercier pour moi : je suis véritablement occupée de ses maux. Son ami, le P. de la Tour[3], prêche à Saint-Nicolas, et si je suis en état de pouvoir sortir, ce sera mon prédicateur pour ce carême. On vous a sans doute envoyé tous les sonnets qui ont été faits à la louange de la princesse de Conti[4]

  1. 5. Sur la princesse douairière, voyez ci-dessus, p. 233, note 5. Sa belle—fille, femme de son fils Louis de Melun, prince d’Épinoi, qu’elle avait épousé en octobre 1691 et dont elle devint veuve à la fin de septembre 17O4, était Élisabeth (ou, d’après la généalogie des Melun dans Moréri, Thérèse) de Lorraine, fille puînée de François-Marie comte de Lillebonne. Voyez sur elle Saint-Simon, tome III, p. 195 et suivantes ; tome V, p. 425 et suivantes ; et ci-dessus, p. 209, note 9.
  2. 6. Le marquis de Rasilly, d’une bonne famille de Touraine alliée au duc de Noailles. En 1693, il fut nommé sous-gouverneur du duc de Berri, et Saint-Simon, dans ses additions au Journal de Dangeau, dit à cette occasion (tome IV, p. 346) : Rasilly étoit un homme de condition de Touraine, qui, sans être rien moins qu’un aigle, étoit de fort loin le meilleur des trois gouverneurs ; et c’étoit tout. » Il était sans doute frère de Marie de Rasilly, dont on a des poésies assez estimées.
  3. 7. Voyez tome VIII, p. 559, note 39.
  4. 8. C’étaient vraisemblablement des sonnets satiriques.