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PAULINE PLATBROOD

besogne, travaillait avec méthode, rampant sur les genoux autour de l’énorme bière.

Au bout d’une demi-heure, l’ouvrage était terminé. Alors il appliqua le manteau de bois et vissa toutes les boules de cuivre, faisant crier le chêne sous la pression des écrous.

Il se releva. Mais quand il vit la longue boîte jaune, prête pour le départ, une grosse émotion l’envahit : il ne put se contenir, ses larmes jaillirent et, chancelant, il clama d’une voix déchirante :

— Ah, je suis tout seul maintenant !

Et il pensait aux souffrances, à la bonté de son vieux père ; et il se souvenait tout à coup d’une foule de petits faits de tendresse du cher homme qui remontaient à bien loin, à sa première enfance. Et il se reprochait de ne l’avoir pas assez aimé…

Il tomba sur une chaise au pied du lit, et la tête enfoncée dans les couvertures, il pleura longtemps, étranglé de sanglots.