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'''2 Lein''', s. f., dîner, {{abréviation|mbr.|moyen-breton}} ''leiff'' et ''leynff'', {{abréviation|corn.|cornique}} ''li'' « déjeuner », sans autre répondant même celtique. — Étym. inc.<ref>Peut-on rapprocher {{abréviation|gr.|grec}} {{lang|grc|λαιμός}} « gorge » (œsophage), {{lang|grc|λῑμός}} « faim », etc., tous termes d’origine également obscure ?</ref>.
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'''3 Lein''' (V.), adj., variante dialectale de le un.
'''3 Lein''' (V.), adj., variante dialectale de ''leùn''.


'''1 Leiz''', adj., adv., plein, pleinement (aussi lei V.) : identique au suivant, par la filière « humide — mouillé — plein d’eau — plein » (tout court), et par influence accessoire du sens de S lein.
'''1 Leiz''', adj., adv., plein, pleinement (aussi lei V.) : identique au suivant, par la filière « humide — mouillé — plein d’eau — plein » (tout court), et par influence accessoire du sens de S lein.

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LEC’HED-LENKERNEN

« gâteau », bas-lat. planc-a « planche » (fr. planche et plaque), al. flach « plat ». V. aussi lédan.

Lec’hed, s. m., lé d’étoffe, mbr. lehet. V. sous léd.

Lechid, s. m., vase, lie, mbr. lechit id. : proprement « dépôt, ce qui gît » [au fond], dér. de 1 léach « lit »[1]. V. aussi gwélézen.

Leien, s. m., serpillière, grosse toile : légère variante de lien, avec différenciation accidentelle de sens. V. ce mot.

1 Lein, s. m., sommet : pour mbr. blein > *vlein, puis chute du v initial. V. sous bléña, et sous ab, etc., pour la chute du v.

2 Lein, s. f., dîner, mbr. leiff et leynff, corn. li « déjeuner », sans autre répondant même celtique. — Étym. inc.[2].

3 Lein (V.), adj., variante dialectale de leùn.

1 Leiz, adj., adv., plein, pleinement (aussi lei V.) : identique au suivant, par la filière « humide — mouillé — plein d’eau — plein » (tout court), et par influence accessoire du sens de S lein.

2 Leiz, adj., humide (aussi lei V.), cymr. llaith « humide » et dad-leith-io « se fondre », vir. leg-ai-m, ir. et gael. leagh id. : soit un radical celt. *leg-ô, d’où procède aussi fr. dè-lay-er, et qui a deux ou trois répondants germaniques (cf. ags. leccan « mouiller » et ag. leak « voie d’eau »).

Lémel, vb., ôter, retrancher, : le ppe lam-et semble dénoncer une parenté ancienne avec lamm[3]. V. ce mot, et cf. le sens de la rac. LENGH dans sk. lahgh-àya-ti « il endommage », gr. ἔλεγϰος « blâme » et ἐλαχύς « petit », lat. *leh-ui-s > leois, lit. lèng-oa-s et vsl. lïg-û-kû « léger ».

Lemm, adj., aigu, tranchant, cymr. llym, vbr. lim id. : soit un celt. *slib-mo-, à peu près identique en formation au celt. *slib-no-, qui a donné cymr. lly/n « poli » < vbr. limn « flexible », vir. slemon, ir. sleamhuin et gael. sleamhuinn « glissant » ; dérivations diverses de la rac. SLIB « glisser » qu’on trouvera sous libonik.

Leṅkernen, s. f., ver intestinal, mbr. lencquernenn, cymr. llyngyr pl. :

  1. Cf. al. lag-er, « couche, dépôt, terrain vaseux ». Le fr. lie est sûrement dérivé d’un radical celtique.
  2. Peut-on rapprocher gr. λαιμός « gorge » (œsophage), λῑμός « faim », etc., tous termes d’origine également obscure ?
  3. Les deux sens se concilieraient ainsi : « sauter », c’est être léger ; « enlever » quelque partie d’un objet, c’est le rendre plus léger, plus petit. — Mais néanmoins cette parenté apparaît plutôt comme le résultat d’une confusion postérieure, en tant que la vraie forme du mot non dissimilé (cf. linad) serait *ném-el, de la rac. NEM* « prendre, ôter », qu’on trouvera sous etic. V. aussi nam et német. — Loth.