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'''Nagen''', s. f., querelle. — Étym. inc<ref>Doit se rattacher d’une manière quelconque au radical de naka et nac’ha, par le sens « cacher, contester, nier ». Sur le rapport de ces deux mots, cf. le Gloss. Brn. p. 108.</ref>.
'''Nagen''', s. f., querelle. — Étym. inc<ref>Doit se rattacher d’une manière quelconque au radical de naka et nac’ha, par le sens « cacher, contester, nier ». Sur le rapport de ces deux mots, cf. le Gloss. Brn. p. 108.</ref>.


'''Nahen''' (V., C), s. f., tresse, ruban : variante dialectale de *naz-en, d’un
'''Nahen''' (V., C), s. f., tresse, ruban : variante dialectale de ''*naz-en'', d’un celt. ''*na-t-to-''. V. la rac. probable sous ''nadoz''.
celt. *na-t-to-. V. la rac. probable sous nadoz.


'''Nac’ha''', vb., nier, cofn. nacha, {{abréviation|cymr.|cymrique}} nacau : dér. de nag. Cf. naka et nagen, présentant les trois variétés de gutturale.
'''Nac’ha''', vb., nier, cofn. nacha, {{abréviation|cymr.|cymrique}} nacau : dér. de nag. Cf. naka et nagen, présentant les trois variétés de gutturale.

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MUDURUN-NAM

Mudurun, s. f., gond, cf. cymr. migwrn[1] et ir. mudharn, « la cheville du pied » : dér. d’empr. lat, môtôrium « servant à faire mouvoir ».

Mui, muioc’h, adv., plus (comparatif de meû-r comme lat. maj-or l’est de mag-nu-s), corn. moy, cymr. mwy, vbr. mui, vir. mâa, màa, mà, ir. ma, gael. mb « plus grand » : d’un celt. *may-os-, cf. got. mais, ag. more, al. mehr, etc.

Munud, adj., petit, (in. Empr. lat. minatus. V. sous burzud.

Munudik, s. m., serpolet : dér. du précédent.

Munzun, s. f., gencive sans dents. Cf. mouha.

Musa, vb., flâner, flairer, écornifler. Empr. fr. muser, mais évidemment contaminé par muzel dans les deux derniers sens.

Muturnia, vb., estropier : contamination de deux empr. fr., soit mut-iler, et bes-tourner, « tordre, faire biaiser », etc.

Muzel, s. f., lèvre, museau. Empr. fr. ancien musel.

Muzul, s. f., mesure. Empr. fr. altéré. Cf. munud.


N

Na, ne, ni : pour nag devant consonne. Cf. hag et ha.

Naka, vb., dissimuler : dér. de nak > nag. V. ce mot et cf. nac’ha.

Nadoz, s. f., aiguille, mbr. nadoez, cymr. nodwydd, vbr. notuid, et cf. vir. snâthat, ir. snâthad, gael. snàthat id. ; cf. encore got. në-thla, ag. nee-dle, et al. na-del, tous dér. de rac. SNÊ, « filer, coudre ». V. sous nèxa.

Nag, ni : juxtaposition de né et hag. V. ces mots.

Nagen, s. f., querelle. — Étym. inc[2].

Nahen (V., C), s. f., tresse, ruban : variante dialectale de *naz-en, d’un celt. *na-t-to-. V. la rac. probable sous nadoz.

Nac’ha, vb., nier, cofn. nacha, cymr. nacau : dér. de nag. Cf. naka et nagen, présentant les trois variétés de gutturale.

Nâm, namm, s. m., tache, vice : peut-être exactement, « défaut, chose [qui manque parce qu’elle a été] enlevée », en tant que dér. de la rac. NEM qu’on verra dans la note sous lémel. Cf. német.

  1. Le même que migwrn « cartilage », mais ayant pris le sens de « cheville » par confusion avec un mot du genre du br. mudurun. La métaphore entre « gond » et « cheville » se conçoit d’elle-même.
  2. Doit se rattacher d’une manière quelconque au radical de naka et nac’ha, par le sens « cacher, contester, nier ». Sur le rapport de ces deux mots, cf. le Gloss. Brn. p. 108.