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maintenant l’essentiel : Mme Smalbridge
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accepte nos excuses et n’est pas offensée.
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Vous voyez qu’elle délicieuse lettre elle
Vous voyez quelle délicieuse lettre elle
m’écrit ! C’est une charmante créature ! Vous
m’écrit ! C’est une charmante créature ! Vous
l’auriez prise en affection, si vous aviez été
l’auriez prise en affection, si vous aviez été
chez elle. Mais pas un mot. Soyons discrète,
chez elle. Mais pas un mot. Soyons discrète,
faisons montre de nos meilleurs manières !
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Chut ! Je voulais avant tout vous tranquilliser
Chut ! Je voulais avant tout vous tranquilliser
relativement à Mme Smalbridge. Les explications
relativement à Mme Smalbridge. Les explications

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de vous exprimer… J’espère que vous croirez…. Excusez-moi de ne pouvoir parler.

Emma, très satisfaite de cet accueil, aurait trouvé sans difficulté les mots appropriés si, à ce moment, le son de la voix de Mme Elton, provenant du salon, n’avait frappé son oreille ; elle se contenta en conséquence de résumer ses sentiments de sympathie et ses félicitations en une très amicale poignée de mains. Mme Bates et Mme Elton étaient ensemble. Mlle Bates était sortie, ce qui expliquait le silence qui avait régné dans la pièce durant ces deux minutes ! Emma, à dire vrai, aurait préféré ne pas rencontrer Mme Elton mais elle était dans une disposition d’esprit à prendre patience et, comme Mme Elton l’accueillit avec une gracieuseté inaccoutumée, elle ne désespéra pas de voir la visite se passer sans encombre. Elle eut vite deviné la raison de la bonne humeur de Mme Elton : c’était d’être la confidente de Mlle Fairfax et de se croire seule au courant du secret de son amie. Après avoir présenté ses compliments à Mme Bates, Emma écoutait avec déférence les réponses de la vieille dame mais n’en observait pas moins Mme Elton à 1a dérobée : celle-ci, en affectant un air mystérieux, pliait une lettre et la remettait dans le réticule pourpre et or quelle tenait à la main ; elle murmura avec des hochements de tête significatifs :

— Nous pourrons terminer cette lecture une autre fois ; nous ne tarderons pas sans doute à retrouver une occasion ; et au fait vous connaissez maintenant l’essentiel : Mme Smalbridge accepte nos excuses et n’est pas offensée. Vous voyez quelle délicieuse lettre elle m’écrit ! C’est une charmante créature ! Vous l’auriez prise en affection, si vous aviez été chez elle. Mais pas un mot. Soyons discrète, faisons montre de nos meilleures manières ! Chut ! Je voulais avant tout vous tranquilliser relativement à Mme Smalbridge. Les explications que je lui ai données l’ont complètement satisfaite.

Emma paraissait absorbée dans la contemplation du tricot de Mme Bates, et Mme Elton, après avoir jeté un coup d’œil du côté de la nouvelle arrivée, reprit :