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dit que j’avais l’air d’un étranger, surtout par les traits de mon visage, c’est connu. Et voilà, Monsieur, que je ne puis plus faire un pas sans que tout le monde me crie toutes sortes de vilains mots. Tenez, comme je me rendais près de vous, on m’en a crié encore. Je n’en peux plus ! Protégez-moi, Monsieur, de par votre haute autorité.

— Voyons, Vidopliassov ; qu’est-ce qu’on te dit donc ? Sans doute quelque bêtise à laquelle il ne faut pas faire attention.

— Il serait indécent de vous le dire.

— Mais quoi donc ?

— J’aurais honte de le prononcer.

— Dis quand même !

— Voici : Grichka le Hollandais a mangé une orange !

— Hou ! quel homme tu fais ! Je me figurais Dieu sait quoi ! N’y fais pas attention et poursuis ton chemin.

— J’ai essayé, mais ils ne crient que de plus belle.

— Écoutez, mon oncle ; il se plaint qu’on ne veut pas le laisser tranquille dans cette maison, renvoyez-le donc pour quelque temps à Moscou, chez son calligraphe, puisqu’il était au service d’un calligraphe.