« Poème de l’amour/133 » : différence entre les versions
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:::Logé mon âme dans la nue ; |
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:Le sol brillant m’était moins proche que les cieux |
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:::Où jubilait ma bienvenue. |
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:Je croyais au vivace et radieux retour |
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:::De ma tendresse dépensée : |
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:Confiance, désir, bondissements, pensée, |
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:::Vous heurtiez un distrait séjour ! |
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:Lentement, en souffrant, je prenais l’habitude |
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:::Que désormais fût démêlé |
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:Cet univers secret d’avec mon amplitude ; |
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:::J’aimais mon royaume isolé. |
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:— Amour, pourquoi crois-tu pouvoir nie consoler |
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:::Des obstacles que rien n’élude ? |
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:Toi dont l’ardeur, autant que l’espace étoilé, |
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:::Contribue à ma solitude ! |
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Version du 1 mars 2011 à 22:20
CXXXIII
J’ai, dès l’enfance, avec un œil audacieux,
Logé mon âme dans la nue ;
Le sol brillant m’était moins proche que les cieux
Où jubilait ma bienvenue.
Je croyais au vivace et radieux retour
De ma tendresse dépensée :
Confiance, désir, bondissements, pensée,
Vous heurtiez un distrait séjour !
Lentement, en souffrant, je prenais l’habitude
Que désormais fût démêlé
Cet univers secret d’avec mon amplitude ;
J’aimais mon royaume isolé.
— Amour, pourquoi crois-tu pouvoir me consoler
Des obstacles que rien n’élude ?
Toi dont l’ardeur, autant que l’espace étoilé,
Contribue à ma solitude !