« Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/273 » : différence entre les versions

La bibliothèque libre.
 
ThomasBot (discussion | contributions)
m maintenance
(Aucune différence)

Version du 9 mars 2011 à 08:15

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Le Diable changé en fille

Si le bon Dieu et les saints venaient autrefois se promener dans nos campagnes bretonnes, le diable ne s’en privait pas lui non plus, ainsi que nous le verrons tout à l’heure.

À une époque où le compagnonnage existait, tous les ouvriers faisaient leur tour de France. Ils étaient fiers, ces artisans, avec leurs grandes cannes enrubannées, parcourant les routes en tous sens, et s’interpellant ainsi lorsqu’ils se rencontraient :

— Tope ! pays, quelle vocation ?

— Charpentier.

— Et toi, pays ?

— Tailleur de pierre.

Selon qu’ils étaient ou n’étaient pas du même corps de métier, ils buvaient à la même gourde, ou bien se disaient en se toisant :