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LES REVUES 177

Voici comme il répond à M. de Nieuverkerke envoyé par le gouvernement pour " transiger ".

Je continuai en lui disant que j'étais seul juge de ma peinture que j'étais non seulement un peintre mais encore un homme, que j'avais fait de la peinture non pour faire de l'art pour l'art, mais bien pour conquérir ma liberté intellectuelle et que j'étais arrivé par l'étude de la tradition à m'en affranchir j que moi seul, de tous les artistes français mes contemporains, avais la puissance de rendre et traduire d'une façon originale et ma personnalité et ma société. Ce à quoi il me répondit : " M. Courbet, vous êtes bien fier ? — Je m'étonne, lui dis-je, que vous vous en aperceviez seulement. Monsieur, je suis l'homme le plus fier et le plus orgueilleux de France. — Cet homme, qui est le plus inepte que j'aie rencontré peut-être de ma vie, me regardait avec des yeux hébétés. Il était d'autant plus stupéfait, qu'il avait dû promettre à ses maîtres et aux dames de la cour qu'il allait leur faire voir comment on achetait un homme pour 20 ou 30 mille ?

��D'une remarquable étude de M. Jacques Blanche intitulée Un bilan artistique de 1 9 1 3 et parue dans les numéros du 1 5 novembre et du i®"" décembre de la Revue de Paris :

Une voix qui peut-être éveillerait l'écho au bout du jardin, nous ambitionnons qu'elle s'enfle et résonne jusqu'aux confins du monde ; que toutes les nations nous entendent ; et notre voix se brise dans cet exercice d'histrions. Cette heure de notre histoire est pleine d'embûches. La France donne encore le ton ; de partout on conti- nue d'àfiluer vers Paris voir ce que nous produisons, ou pour nous demander d'approuver le bagage cosmopolite. Notre sort est de produire et de juger les autres, de consacrer les réputations étran- gères, de tout voir et de garder notre marque de fabrique, notre personnalité. La position devient périlleuse.

M. Serge de Diaghilew, un des hommes les plus intelligents que j'aie rencontrés, m'avouait son dépit, comme il croyait s'apercevoir d'une certaine résistance, pour ne pas dire mauvaise volonté, chez

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