« Page:Wagner - Une capitulation, Leduc.djvu/13 » : différence entre les versions
→Page non corrigée : Création de la page : état initial brut |
Aucun résumé des modifications |
||
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
<br /> |
|||
UNE CAPITULATION |
|||
Hugo. — Ah ! Ah ! pour un romantique ce n’est pas très classique. |
{{sc|Victor Hugo}}. — Ah ! Ah ! pour un romantique ce n’est pas très classique. |
||
⚫ | |||
⚫ | |||
{{sc|Mottu}}. — <small>Répétons.</small> |
|||
Sacrelot ! |
|||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
Devant la statue de Metz, même scène que précédemment. |
Devant la statue de Metz, même scène que précédemment. |
||
{{sc|Mottu}}. — <small>Où est le Lorrain ?</small> |
|||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
Diedenhofer. — Grêle ! Bombes ! Boum... |
Diedenhofer. — Grêle ! Bombes ! Boum... |
||
Hugo, retirant sa tête. — De mieux en mieux ! |
Hugo, retirant sa tête. — De mieux en mieux ! |
||
MOTTU. — Répétons. |
|||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
c’est-à-dire : de défendre ces deux villes jusqu’à la dernière goutte de votre |
|||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
barbare. |
barbare. |
||
Diedenhofer. — Faut-il aussi chanter un petit air ? |
{{sc|Diedenhofer}}. — Faut-il aussi chanter un petit air ? |
||
⚫ | |||
de l’autel de la République. |
|||
⚫ | |||
⚫ | |||
terrompue, de temps à autre, pour exécuter le cancan en chantant : République I |
|||
⚫ | |||
République ! blique ! blique |
République ! blique ! blique !</center> |
||
⚫ | |||
Keller, employant toujours le dialecte alsacien. — Citoyens ! Comment pouvez- |
|||
⚫ | |||
vous vous exprimer d’une façon aussi obscure ! Vous oubliez donc |
|||
que l’Europe entière a les yeux fixés sur nous ! Ce n’est pas le tout |
|||
{{sc|Keller}}, <small>employant toujours le dialecte alsacien</small>. — Citoyens ! Comment pouvez-vous vous exprimer d’une façon aussi obscure ! Vous oubliez donc que l’Europe entière a les yeux fixés sur nous ! Ce n’est pas le tout |
|||
de jouer la comédie ! Il faut que les Allemands la comprenne et |
de jouer la comédie ! Il faut que les Allemands la comprenne et |
||
qu’ils sachent bien que nous |
qu’ils sachent bien que nous, Alsaciens, nous sommes des Français |
||
enthousiastes. |
enthousiastes. |
||
Lefèvre. — Pas si bête ! Vraiment, nous avons les allemands pour public ! |
{{sc|Lefèvre}}. — <small>''Pas si bête ! Vraiment''<small>, nous avons les allemands pour public ! |
||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
connaître combien j’illumine et inspire tout ! |
|||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
Hugo, essayant de sortir du trou. — C’est moi, Victor ! Victor ! Vous ne me |
Hugo, essayant de sortir du trou. — C’est moi, Victor ! Victor ! Vous ne me |
||
reconnaissez pas ? |
reconnaissez pas ? |
||
Les Voix, dans le fond de l’égout. — Reste ici, ne sors pas ! |
{{sc|Les Voix}}, dans le fond de l’égout. — Reste ici, ne sors pas ! |
||
⚫ | |||
⚫ |
Version du 29 mai 2011 à 22:02
Victor Hugo. — Ah ! Ah ! pour un romantique ce n’est pas très classique.
Mottu. — Répétons.
Le Choeur, sans enthousiasme et avec force grimaces. — Ciel ! Croix ! Tonnerre ! Sacrelot !
Mottu. — Bien ! Serrez vos rangs ! Marchons sur Metz !
Devant la statue de Metz, même scène que précédemment.
Mottu. — Où est le Lorrain ?
Keller. — Le voici.
Mottu. — Thionvillier ! Jurez en Lorrain !
Diedenhofer. — Grêle ! Bombes ! Boum...
Hugo, retirant sa tête. — De mieux en mieux !
Mottu. — Répétons.
Mottu. — Citoyens grenadiers ! imprimez-vous bien ce que vous venez de jurer, c’est-à-dire : de défendre ces deux villes jusqu’à la dernière goutte de votre sang, et de ne jamais souffrir qu’une seule pierre en soit prise par l’ennemi barbare.
Diedenhofer. — Faut-il aussi chanter un petit air ?
Mottu. — Assez de chants frivoles, la situation est trop sérieuse. Dansons autour de l’autel de la République.
Mottu. — Attention ! maintenant , entrons en conseil de guerre.
Keller, employant toujours le dialecte alsacien. — Citoyens ! Comment pouvez-vous vous exprimer d’une façon aussi obscure ! Vous oubliez donc que l’Europe entière a les yeux fixés sur nous ! Ce n’est pas le tout de jouer la comédie ! Il faut que les Allemands la comprenne et qu’ils sachent bien que nous, Alsaciens, nous sommes des Français enthousiastes.
Lefèvre. — Pas si bête ! Vraiment, nous avons les allemands pour public !
Dollfus. — Quant à moi, je ne saurais plus deutsch spreken.
Diedenhofer. — On s’y fera.
Mottu. — Bien ! Bien ! pour des allemands !
Victor Hugo. — Ah ! c’en est trop ! Mon âme se brise ! Mais je suis forcé de reconnaître combien j’illumine et inspire tout !
Le Choeur. - - On a appelé... Une voix gémit au fond de l’égout. Hugo, essayant de sortir du trou. — C’est moi, Victor ! Victor ! Vous ne me reconnaissez pas ?
Les Voix, dans le fond de l’égout. — Reste ici, ne sors pas !
Hugo. — Ô Fatalité !