« Page:Anatole France - Rabelais, Calmann-Lévy, 1928.djvu/116 » : différence entre les versions

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plutôt pour se mettre en état de profiter de tous les avantages qu’il pouvait attendre de ses illustres protecteurs, il adressa au pape une supplique pr o a posta sia. Il y confesse avoir déserté la vie religieuse, vagabondé à travers le siècle et demande au souverain pontife une absolution pleine et entière, la permission de reprendre l’habit de saint Benoît, de rentrer dans un monastère de cet ordre, où l’on voudrait bien le recevoir et de pratiquer partout, avec l’autorisation de ses supérieurs, l’art de la médecine, dans lequel il a pris, disait-il, les degrés de bachelier, de licencié et de docteur, de le pratiquer dans les limites imposées canoniquement aux religieux, c’est-à-dire jusqu’à l’application du fer et du feu exclusivement, par seule humanité, et sans aucun espoir de lucre.

Nous ferons remarquer, sans y insister plus que de raison, que Rabelais à cette époque avait le grade de licencié en médecine, et n’était pas encore docteur en titre, bien qu’il en eût amplement le talent et le savoir.

Sa requête lui fut accordée par un bref du pape Paul III Farnèse, daté du 17 janvier 1536, deuxième année de son pontificat. Le bref est conçu dans les termes les plus flatteurs, pour Rabelais :

« Voulant avoir égard au zèle pour la religion, à la science et à la littérature, à l’honnêteté de la vie et des mœurs, à tous les mérites et vertus qui