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LXVI PRÉFACE, lement les données sont les lois partielles découvertes. Quand des lois distinctes ont été bien établies y on s efforce de décou- vrir des rapports nouveaux qui les relient et les identifient dans une nouvelle loi supérieure , Le problème du monde reste insoluble tant que les lois partielles découvertes qui en sont les données ri arrivent pas à concorder ^ tant quil existe des lacunes dans la série des rapports constants qui rattachent tous les phénomènes; et la science ne travaille quà remplir peu à peu ces videSy à renouer ces solutions de continuité, en cher- chant f identification des lois connues. Les hypothèses sont en quelque sorte des ponts jetés provisoirement d’une loi par- tielle à t autre y et elles servent de lien provisoire Jusquà ce quelles soient vérifiées et deviennent lois^ ou soient supplan- tées par la découverte de la vraie loi. (Ainsi la série inter- rompue et indéfinie des rapports tend à se renouer et à se clore: t œuvre de la science consiste à en compléter les termes pour en faire la somme. La plupart des philosophes ont dédaigné jusquà présent cette méthode lente et sûre. Ils ont prétendu interroger le monde avant de F avoir analysé, et cette présomption les a tou- jours égarés. Oubliant ou ignorant que, pour poser une ques- tion légitime sur une chose quelconque, il faut que les termes de cette question soient tirés de [analyse de la chose mime, ils se sont exposés à soulever des questions absurdes. Et, comme ils négligent tous les rapports que [expérience seule peut révéler, ils manquent de données concordantes pour poser une équation quelconque où la vraie solution puisse être impliquée. Leur illusion est facile à mettre en lumière. Ils ont puisé dans [expérience interne certaines notions qui conviennent à [essence humaine, et arbitrairement ils en font les prédicats