« L’Encyclopédie/1re édition/GAGNE-DENIER » : différence entre les versions

La bibliothèque libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Phe-bot (discussion | contributions)
mise à jour
 
Catégorie(s) (Gadget-ChangeCategorie.js)
 
Ligne 3 : Ligne 3 :
[[Catégorie:L’Encyclopédie, 1re édition]]
[[Catégorie:L’Encyclopédie, 1re édition]]
[[Catégorie:Articles de dictionnaire - Commerce]]
[[Catégorie:Articles de dictionnaire - Commerce]]
[[Catégorie:Articles de dictionnaire - Métiers divers]]

Dernière version du 14 décembre 2012 à 11:23

◄  GAGNÉE
GAGNER  ►

GAGNE-DENIER, s. m. (Commerce.) homme fort & robuste dont on se sert à Paris pour porter des fardeaux & marchandises en payant une certaine somme, dont on convient à l’amiable. On les nomme aussi porte-faix, crocheteurs, forts, hommes de peine, plumets, garçons de la pelle, tireurs de moulins, &c.

Ils servent pour la plûpart sur les ports, & ont leurs salaires reglés par les prevôt des Marchands & échevins : ils composent différentes communautés, & ont leurs officiers, confrairies, & maîtres de confrairies.

L’ordonnance de la ville de 1712 a reglé plusieurs points de police qui concernent ces gagne-deniers.

On appelle du même nom à la Douane de Paris, des gens à qui seuls il appartient de travailler pour la décharge & recharge des marchandises, ballots, balles, tonneaux, &c. qui y sont portés ou qui y arrivent par les carrosses, coches, chariots, charrettes, & autres voitures publiques.

Ils sont choisis par les fermiers généraux, font une espece d’apprentissage, & ne peuvent être reçûs qu’en payant certains droits qui montent à près de huit cents livres.

Ce sont eux qui exécutent les ordres des principaux commis de la douane, particulierement de l’inspecteur général des manufactures & des visiteurs pour l’ouverture des balles & ballots, & pour l’envoi des draperies à la halle aux draps, des livres à la chambre syndicale des Libraires, & des toiles à la halle de cette marchandise.

Leur nombre n’excede guere celui de vingt ; leurs salaires ne sont pas fixés pour la plûpart, & ils font bourse commune, partageant entre eux tous les soirs ce qu’ils ont reçû. Dictionnaires de Commerce & de Trévoux. (G)