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Dernière version du 27 février 2013 à 09:59

Traduction par Ely Halpérine-Kaminsky.
Contes et fablesLibrairie Plon (p. 183-184).


LE MOINEAU ET LES HIRONDELLES

RÉCIT


Un jour, j’étais dans la cour et je regardais un nid d’hirondelles au bord du toit. Je vis deux hirondelles s’envoler, et le nid resta vide.

Pendant leur absence, un moineau vint du toit, se posa sur le bord du nid. Il regarda avec soin tout autour de lui, battit de l’aile et se faufila dans le nid. Puis il sortit sa petite tête et se mit à piauler.

Bientôt après, une des hirondelles revint au nid ; elle voulait entrer, mais aussitôt qu’elle vit l’hôte, elle se mit à crier et s’enfuit.

Le moineau resta, piaulant toujours. Tout à coup arrive une bande d’hirondelles ; chacune d’elles, à tour de rôle, s’approchait du nid, le regardait et s’envolait.

Le moineau, ne s’intimidait point, tournait la tête et chantait.

Les hirondelles vinrent de nouveau, s’arrêtèrent un peu, et s’envolèrent.

Ce n’était pas pour rien qu’elles faisaient ce manège ! Chacune d’elles apportait de la terre dans son bec, et peu à peu, nos hirondelles bouchaient l’entrée du nid. Elles allaient et venaient, et l’ouverture se rétrécissait de plus en plus. D’abord on ne vit plus que le cou du moineau, puis sa tête, puis son bec ; enfin, on ne vit plus rien.

Les hirondelles l’avaient complètement cloîtré dans le nid.

Ensuite elles tournèrent en sifflant autour de la maison.