« Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/280 » : différence entre les versions

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En passant à travers une pâture, Satan se rappela qu’il avait affaire à une noce, et déposa son fardeau sous une touffe de genêt, avec l’intention de venir le reprendre.
En passant à travers une pâture, Satan se rappela qu’il avait affaire à une noce, et déposa son fardeau sous une touffe de genêt, avec l’intention de venir le reprendre.
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— Je suis le couturier Rudecônes, que le diable a enfermé dans un sac. Délivre-moi, je t’en prie.
— Je suis le couturier Rudecônes, que le diable a enfermé dans un sac. Délivre-moi, je t’en prie.


— Que me donneras-tu pour cela?
— Que me donneras-tu pour cela ?


— Je te coudrai gratis tous tes ''pouillements'', et je te raccommoderai tes hannes tant que je vivrai.
— Je te coudrai gratis tous tes ''pouillements'', et je te raccommoderai tes hannes tant que je vivrai.

Version du 17 avril 2013 à 18:07

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En passant à travers une pâture, Satan se rappela qu’il avait affaire à une noce, et déposa son fardeau sous une touffe de genêt, avec l’intention de venir le reprendre.

Un pâtou amena ses bêtes dans le champ, et trouva la pochée. Il donna un coup de pied dedans et entendit un grognement.

— Qui donc est là ? demanda-t-il.

— Je suis le couturier Rudecônes, que le diable a enfermé dans un sac. Délivre-moi, je t’en prie.

— Que me donneras-tu pour cela ?

— Je te coudrai gratis tous tes pouillements, et je te raccommoderai tes hannes tant que je vivrai.

— À cette condition je veux bien. Jure-le.

— Je le jure.

Et le pâtou délia le sac, d’où le couturier sortit plus vite qu’il n’y était entré.

— Si tu veux, reprit le paysan, nous allons jouer un tour au diable ?

— Comment cela ?

— J’ai un bouc, tellement méchant, que mon maître veut s’en défaire. On va, pour