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Il a plu énormément, toutes les rivières sont débordées on gonflées. Je retrouve la sensation ancienne, celle que j’ai eue autrefois l’hiver en
Il a plu énormément, toutes les rivières sont débordées ou gonflées. Je retrouve la sensation ancienne, celle que j’ai eue autrefois l’hiver en revenant d’Hyères. Lyon est bien la limite du pays sec et du pays humide — les deux plus grands contrastes de la nature. — Mais aujourd’hui mon impression est autre : c’est le pays humide qui m’attriste.
revenant d’Hyères. Lyon est bien la limite du pays sec et du pays humide — les deux plus grands contrastes de la nature. — Mais aujourd’hui mon impression est autre : c’est le pays humide qui m’attriste.


Peu à peu l’habitude revient ; on recommence à comprendre ces frêles et vivantes verdures, ces délicatesses d’une teinte lointaine, pâle et
Peu à peu l’habitude revient ; on recommence à comprendre ces frêles et vivantes verdures, ces délicatesses d’une teinte lointaine, pâle et noyée, l’air résigné et pensif des peupliers rangés en ligne, surtout les bois humides, épais. — La terre a bu, elle sera toujours verte ; mais
noyée, l’air résigné et pensif des peupliers rangés en ligne, surtout les bois humides, épais. — La terre a bu, elle sera toujours verte ; mais

Version du 28 octobre 2013 à 16:14

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Il a plu énormément, toutes les rivières sont débordées ou gonflées. Je retrouve la sensation ancienne, celle que j’ai eue autrefois l’hiver en revenant d’Hyères. Lyon est bien la limite du pays sec et du pays humide — les deux plus grands contrastes de la nature. — Mais aujourd’hui mon impression est autre : c’est le pays humide qui m’attriste.

Peu à peu l’habitude revient ; on recommence à comprendre ces frêles et vivantes verdures, ces délicatesses d’une teinte lointaine, pâle et noyée, l’air résigné et pensif des peupliers rangés en ligne, surtout les bois humides, épais. — La terre a bu, elle sera toujours verte ; mais