« Le Dhammapada/XVII » : différence entre les versions

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Dernière version du 28 mars 2014 à 09:56


Traduction par Fernand Hû.
Ernest Leroux (Bibliothèque orientale elzévirienne, XXIp. 53-55).

CHAPITRE XVII




LA COLÈRE


221 Qu’on se débarrasse de la colère ! Qu’on se débarrasse de l’orgueil ! Qu’on secoue tous ses liens ! Celui qui n’a plus d’attachement pour « le nom et la forme[1] », qui ne possède absolument rien, — celui-là, la douleur ne court plus après lui.

222 Celui dont la colère s’est donné carrière, mais qui la contient comme un char en marche, — celui-là, je le dis un cocher. Le reste des hommes tient simplement les rênes.

223 C’est par la douceur qu’il faut vaincre la colère ; par le bien qu’il faut vaincre le mal ; par la libéralité, l’avarice ; par la vérité, le mensonge.

224 Dites la vérité ; ne vous mettez point en colère ; donnez, à qui vous implore, du peu que vous avez. À ces trois conditions-là, vous vous approcherez des dieux.

225 Les munis[2], qui ne font de mal à personne, qui maintiennent à jamais leurs corps dans la continence, arrivent à la demeure inébranlable d’où l’affliction est absente.

226 Chez ceux qui veillent sans relâche, qui étudient la nuit et le jour, qui aspirent après le Nirvâna, la concupiscence finit par disparaître.

227 Voici un vieux et incomparable dicton, qui n’est point d’aujourd’hui : « Celui qui est assis en silence, on le blâme ; celui qui parle beaucoup, on le blâme ; celui même qui parle avec mesure, on le blâme. Nul n’est à l’abri du blâme en ce monde ».

228 Il n’a point existé, il n’existera pas, et il n’existe point présentement d’homme uniquement blâmé, ou uniquement loué.

229 Celui que les savants louent, après l’avoir observé jour par jour, celui qui a une conduite régulière, qui, intelligent, pourvu de science et de vertu,

230 Est semblable à un morceau d’or de la rivière Jambu, — qui oserait le blâmer ? Les dieux eux-mêmes le louent ; par Brahmâ lui-même il est loué.

231 Gardez votre corps de la colère, et maintenez-le dans la continence. Qu’après avoir cessé de mal se comporter, il se comporte bien désormais.

232 Gardez votre langage de la colère, et maintenez-le dans la continence. Qu’après avoir cessé de mal se comporter, il se comporte bien désormais.

233 Gardez votre esprit de la colère, et maintenez-le dans la continence. Qu’après avoir cessé de mal se comporter, il se comporte bien désormais.

234 Les sages qui maintiennent dans la continence leur corps, leur langage et leur esprit, possèdent la continence parfaite.

  1. « Le nom et la forme », ce qui constitue les objets sensibles.
  2. Les munis, les ascètes.