« Page:Vidocq - Mémoires - Tome 1.djvu/64 » : différence entre les versions

La bibliothèque libre.
 
Balfar (discussion | contributions)
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page corrigée
+
Page validée

Version du 25 mai 2015 à 12:37

Cette page a été validée par deux contributeurs.

glisser au fond du lit. On applique alors au fantôme quelques coups de bâton, et Sixca, voyant qu’il y allait pour elle d’être assommée, s’écrie : « Eh ! messieurs, ne frappez pas, c’est Sixca… en rêvant je suis venue me coucher à côté de l’officier. » En même temps, elle montra sa tête, et elle fit bien, car, quoiqu’ils eussent reconnu sa voix, les superstitieux Flamands allaient recommencer la bastonnade. Comme je viens de le dire, cette aventure, qui rend presque vraisemblables certaines scènes de Mon Oncle Thomas et des Barons de Felsheim, fit du bruit dans le cantonnement ; elle se répandit même jusqu’à Cassel, et m’y valut plusieurs bonnes fortunes ; j’eus entre autres une fort belle limonadière, à laquelle je n’accorderais pas cette mention, si, la première, elle ne m’eût appris qu’au comptoir de certains cafés, un joli garçon peut recevoir la monnaie d’une pièce qu’il n’a pas donnée.

Nous étions cantonnés depuis trois mois, lorsque la division reçut l’ordre de se porter sur Stinward. Les Autrichiens avaient fait une démonstration pour se porter sur Poperingue, et le deuxième bataillon du Pas-de-Calais fut placé en première ligne. La nuit qui suivit notre