« Page:Schoebel - Le Mythe de la femme et du serpent.djvu/19 » : différence entre les versions

La bibliothèque libre.
m →‎Page validée : nowiki
Aucun résumé des modifications
 
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
<nowiki />
<section begin=s1 /><nowiki />


{{c|{{T|LE MYTHE|140}}<br>{{T|DE LA FEMME ET DU SERPENT.|200}}|lh=3}}
{{c|{{T|LE MYTHE|140}}<br>{{T|DE LA FEMME ET DU SERPENT.|200}}|lh=3}}
Ligne 6 : Ligne 6 :


{{Ep|{{lang|grc|Ὁ σοφὸς εὐθυῤῥημονησει}}.|(L’École stoïque.)}}
{{Ep|{{lang|grc|Ὁ σοφὸς εὐθυῤῥημονησει}}.|(L’École stoïque.)}}
<section end=s1 /><section begin=s2 /><nowiki />





Ligne 13 : Ligne 13 :




Le sage doit parler librement, et la science ne connaît que son objet. Mais l’esprit humain est fait pour chercher et chercher toujours ; c’est à la fois son droit et son devoir, et aucune autorité, quelle qu’elle soit, ne saurait prévaloir contre cette vocation. Or, parmi tant de problèmes moraux que nous proposent la nature de l’homme et la société, il en est de particulièrement intéressants à résoudre, et, pour notre part, nous voudrions savoir à cette heure pourquoi la chasteté et la pudeur, qui sont assurément des vertus, s’excluent l’une l’autre. Pareille chose, que je sache, ne s’est pas encore rencontrée.
Le sage doit parler librement, et la science ne connaît
que son objet. Mais l’esprit humain est fait pour chercher
et chercher toujours ; c’est à la fois son droit et
son devoir, et aucune autorité, quelle qu’elle soit, ne saurait
prévaloir contre cette vocation. Or, parmi tant de problèmes
moraux que nous proposent la nature de l’homme
et la société, il en est de particulièrement intéressants à
résoudre, et, pour notre part, nous voudrions savoir à
cette heure pourquoi la chasteté et la pudeur, qui sont
assurément des vertus, s’excluent l’une l’autre. Pareille
chose, que je sache, ne s’est pas encore rencontrée.


Sans doute, il y a beaucoup de vertus qui sont opposées
Sans doute, il y a beaucoup de vertus qui sont opposées les unes aux autres, mais elles ne sont pas contradictoires pour cela ; toujours elles peuvent se concilier en celui qui <section end=s2 />
les unes aux autres, mais elles ne sont pas contradictoires
pour cela ; toujours elles peuvent se concilier en celui qui

Dernière version du 30 octobre 2016 à 10:15

Cette page a été validée par deux contributeurs.

LE MYTHE
DE LA FEMME ET DU SERPENT.
étude sur les origines
d’une évolution psychologique primordiale.

Ὁ σοφὸς εὐθυῤῥημονησει.
(L’École stoïque.)


CHAPITRE PREMIER


Le sage doit parler librement, et la science ne connaît que son objet. Mais l’esprit humain est fait pour chercher et chercher toujours ; c’est à la fois son droit et son devoir, et aucune autorité, quelle qu’elle soit, ne saurait prévaloir contre cette vocation. Or, parmi tant de problèmes moraux que nous proposent la nature de l’homme et la société, il en est de particulièrement intéressants à résoudre, et, pour notre part, nous voudrions savoir à cette heure pourquoi la chasteté et la pudeur, qui sont assurément des vertus, s’excluent l’une l’autre. Pareille chose, que je sache, ne s’est pas encore rencontrée.

Sans doute, il y a beaucoup de vertus qui sont opposées les unes aux autres, mais elles ne sont pas contradictoires pour cela ; toujours elles peuvent se concilier en celui qui