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producteurs agricoles allaient augmenter la plantation de ces vivres et grains, en raison de la demande, peut-être au détriment de la production des autres denrées d’exportation, une imposition territoriale en nature fut établie sur ces denrées alimentaires, pour être versée dans les magasins de l’État et servir à la nourriture de l’armée : rien n’était plus juste[1].

Déjà, pendant le siège du Port-au-Prince, — nous l’avons dit, — les caboteurs de la Jamaïque venaient dans les ports du Sud, pour acheter ces denrées alimentaires, et le président avait dû défendre ce commerce, parce qu’il fallait nourrir l’armée qui était dans cette place. Mais cette nécessité n’existant plus, il motiva son arrêté sur les considérations suivantes, puisées à la source des sentimens humains qui doivent toujours, — qui devraient, voulons-nous dire, — exister dans les relations internationales :

« Considérant que la guerre qui vient d’être déclarée entre les États-Unis et la Grande-Bretagne, peut occasionner dans les îles voisines, une telle rareté de provisions, qu’il deviendrait nécessaire à l’existence de leur population de recourir aux productions de ce pays, telles que riz, etc., etc. — Considérant que les principes d’humanité qui ont toujours dirigé le gouvernement depuis la fondation de la République, commandent en ce moment de lever un ordre dont l’existence pourrait être nuisible aux habitans desdites îles… »

  1. Par une lettre du 3 juillet, Manigat, directeur de douanes aux Cayes, provoqua du président la mesure de l’exportation des grains, vu leur abondance, moyennant un impôt quelconque. Ce digne fonctionnaire se ressouvenait qu’il avait été sénateur, législateur de son pays.