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{{tiret2|demi-libéra|lisme}} du tsar Alexandre avec les bonnes intentions et les « quatorze points » du président Wilson. Ils observeront dans les deux cas une Allemagne méfiante, une France vouée au jeu stérile du balancier, une Angleterre inconsciemment hypnotisée par la perspective du profit immédiat. Ils noteront ici et là les mêmes pommes de discorde : la question polonaise, les problèmes balkaniques… surtout ils apercevront sous le manteau des principes juridiques la même aspiration à conclure un pacte de sécurité qui garantisse aux possédants la jouissance paisible de leur bien ; de quoi résulte forcément le droit d’intervention les uns chez les autres, pierre d’achoppement de toute union de ce genre.
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balancier, une Angleterre inconsciemment hypnotisée par la perspective
du profit immédiat. Ils noteront ici et là les mêmes
pommes de discorde : la question polonaise, les problèmes balkaniques
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juridiques la même aspiration à conclure un pacte de sécurité
qui garantisse aux possédants la jouissance paisible de leur bien ;
de quoi résulte forcément le droit d’intervention les uns chez les
autres, pierre d’achoppement de toute union de ce genre.


Celle-ci n’ayant point de siège social fixe, les souverains ou les premiers ministres des {{corr|Etats|États}} qui en faisaient partie se réunirent chaque année dans une ville différente. De 1818 à 1825 les congrès d’Aix-la-Chapelle, de Troppau, de Laybach, de Vérone et enfin la conférence de St-Pétersbourg se succédèrent régulièrement accentuant les divergences croissantes et soulignant l’impuissance de l’alliance à diriger l’Europe.
Celle-ci n’ayant point de siège social fixe, les souverains ou les premiers ministres des {{corr|Etats|États}} qui en faisaient partie se réunirent chaque année dans une ville différente. De 1818 à 1825 les congrès d’Aix-la-Chapelle, de Troppau, de Laybach, de Vérone et enfin la conférence de St-Pétersbourg se succédèrent régulièrement accentuant les divergences croissantes et soulignant l’impuissance de l’alliance à diriger l’Europe.

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la résurrection de la grèce

lisme du tsar Alexandre avec les bonnes intentions et les « quatorze points » du président Wilson. Ils observeront dans les deux cas une Allemagne méfiante, une France vouée au jeu stérile du balancier, une Angleterre inconsciemment hypnotisée par la perspective du profit immédiat. Ils noteront ici et là les mêmes pommes de discorde : la question polonaise, les problèmes balkaniques… surtout ils apercevront sous le manteau des principes juridiques la même aspiration à conclure un pacte de sécurité qui garantisse aux possédants la jouissance paisible de leur bien ; de quoi résulte forcément le droit d’intervention les uns chez les autres, pierre d’achoppement de toute union de ce genre.

Celle-ci n’ayant point de siège social fixe, les souverains ou les premiers ministres des États qui en faisaient partie se réunirent chaque année dans une ville différente. De 1818 à 1825 les congrès d’Aix-la-Chapelle, de Troppau, de Laybach, de Vérone et enfin la conférence de St-Pétersbourg se succédèrent régulièrement accentuant les divergences croissantes et soulignant l’impuissance de l’alliance à diriger l’Europe.

C’est au congrès de Vérone que la question hellénique s’imposa. TI y avait eu précédemment quelques troubles en Allemagne, en Espagne, dans le royaume de Naples. En Allemagne c’étaient principalement les étudiants qui s’agitaient. Pour soulevers le pays contre Napoléon, les souverains avaient en 1813 laissé prononcer d’ardentes paroles. On avait promis en l eur nom l’émancipation, des institutions libres ..... la jeunesse s’en souvenait et commençait à s’alarmer que ces promesses ne fussent pas eu voie de réalisation. A Naples où Murat aurait pu se maintenir mais s’était renversé lui-même par ses mauœuvres maladroites, Ferdinand IV, rétabli sur son trône, avait accumulé en peu de temps assez de fautes pour rendre une rébellion inévitable. Effrayé il s’était laissé imposer une constitutjou limitant son pouvoir ; appuyé par les armes autrichiennes, il s’employait à présent à remettre eu vigueur le régime absolutiste. Même aventure eu Espagne. Ferdinand VII, soutenu par la grande masse de la nation, eût gouverné, à sa guise si les excès de sa polifaqu~ réactionnaire n’avaient dépassé toutes bornes. La révolte finit par éclater. Les cortès convoquées entreprirent de libéraliser l’Espagne mais le roi n’attendait qu’une occasion de reprendre ses concessions.•.