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pédagogie sportive

groupe restreint. Pour acquérir l’emplacement du garage, l’édifier, l’entretenir, l’équiper, prendre soin des bateaux, former les équipes, les entraîner à point, il faut une coopération de chaque instant, à la fois financière et personnelle. Toutes ces conditions expliquent pourquoi l’aviron n’attire à proportion qu’un petit nombre d’adeptes ; mais ceux qu’il n’a pas découragés lui demeurent toujours fidèles[1].

Du yachting, nous dirons seulement qu’il ne peut être admis comme sport que s’il s’agit de yachts à voiles manœuvrés personnellement. Naviguer avec un équipage salarié en se contentant de tenir parfois la barre ne constitue pas un acte sportif puisqu’il y manque un élément essentiel de la sportivité.

Sports d’hiver.

Les plus simples sont les plus récents, les plus compliqués sont les plus anciens. Le patinage, en usage depuis si longtemps a demandé, semble-t-il, un autre effort d’invention que le Bobsleigh. On l’a dénommé la « poésie du mouvement ». C’est le sport d’équilibre par excellence. Il comporte la course de vitesse, les « figures » dont le patineur expert arrive à dessiner sur la glace les arabesques très variées, enfin la danse (valse ou quadrille). Il est peu d’exercices où le succès soit aussi dépendant des dispositions naturelles et où celles-ci soient plus malaisées à suppléer ;

  1. À l’aviron se rattache le maniement de la pagaie très inférieur physiologiquement mais susceptible avec la périssoire en mer, le canoë canadien sur les rivières rapides et surtout le Kayak scandinave d’exiger de belles qualités sportives.