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Version du 17 décembre 2017 à 11:38
En affranchissant au xive siècle le pouvoir politique des États de la juridiction temporelle de Rome, en suscitant la véritable révolution qui « avait ruiné sous Boniface viii la suprématie absolue du Saint-Siège, fondée par Grégoire vii » (Mignet), Philippe le Bel avait en quelque manière facilité la voie aux réformateurs. Lorsque Luther eut donné le signal de la révolte, la France, restée comme la Gaule « curieuse des nouveautés » et placée tant géographiquement que politiquement à mi-chemin des deux doctrines qui s’opposaient, la France se trouva, mêlée au conflit. La pente de son caractère eût incliné François ier à la tolérance, mais n’ayant aucun intérêt à soutenir la Réforme[1], il se laissa tourner contre elle. L’affreux mas- sacre des c: Vaudois :2 cul; lieu sous son règne. Sous Henri II des édits successifs préparèrent les violences armées. Sous François Il, les a hu- guenotsn, assez forts pour résister à. la. persé- cation, tentèrent par lu Gonÿmætion d’Amboîsc d’enlever lc roi. Les règnes de Charles IX et. d’l'lenrî III furent ensanglantés; on compte quatre guerres religieuses sous chacun de ces deux princes. Les factions n‘obélssaient plus qu’à leur intérêt- propre. Les huguenola deman- dèrent du secours à. l'Angletcrre et lui livrèrent
- ↑ Les sécularisations qui jouaient un si grand rôle en Allemagne ne pouvaient intéresser le roi de France qui m'ait le droit de nomination aux bénéfices. D‘autre part, la suprématie romaine réduite au spirituel n'était pas alors une gène pour lui.