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la présidence de la république

maintenu l’orientation républicaine, le maréchal ne persista pas et continua d’occuper son poste ; il ne se démit qu’en 1879, s’étant trouvé en désaccord avec les ministres sur une question militaire.

Le même jour (30 janvier), le président de la Chambre, Jules Grévy, fut élu à sa place par 565 suffrages sur 713. Venu à terme le 30 janvier 1886, le mandat du chef de l’État lui fut renouvelé, un mois d’avance conformément à la loi, par 457 voix sur 589 votants. Mais ce second septennat ne s’acheva point. En décembre 1887, le président Grévy, atteint par un scandale de famille, dut se retirer au milieu d’une agitation parlementaire qu’on crut, à l’étranger, devoir être durable et qui se calma aussitôt par l’élection de Carnot sur le nom duquel 616 voix se portèrent au second tour de scrutin.

La présidence de Jules Grévy, ainsi que nous l’avons indiqué plus haut, eut un caractère effacé. Ennemi du faste, un peu trop porté à l’économie même, le président sentait combien ses prédécesseurs avaient semé de défiances autour de sa charge. Il évita sans cesse de se mettre en avant. On le vit, au cours d’un de ses rares voyages officiels en province, s’entourer des présidents du Sénat et de la Chambre comme si la République devait être représentée par un triumvirat. Toutefois les documents publiés depuis lors ont fait comprendre que l’action politique du chef de l’État s’était à maintes reprises exercée d’une façon perspicace et modératrice[1]. La

  1. Voir notamment une correspondance avec le pape Léon xiii en juin 1883 et qui paraît avoir influé de façon décisice sur l’attitude du Souverain Pontife envers la République.