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véritable corrélation, en fait d’Art, entre l’objet vu et celui qui le voit. Comme la manière de le considérer, c’est-à-dire, les affections dont le spectateur est dominé, modifient à son égard et l’effet qu’il en reçoit, et les qualités dont il éprouve l’action, de même aussi la manière dont l’objet a la propriété de se faire voir, détermine plus qu’on ne pense, chez le spectateur la faculté d’en jouir, augmente ou diminue la capacité d’en être affecté. Il y a réellement ici une réciprocité de cause et d’effet.

Ainsi, la nature du rôle, et de la position même des ouvrages dans les collections, est ce qui fait perdre au plus grand nombre la propriété singulière qu’ils avaient d’être en rapport avec le sentiment. Comment leur effet ne changerait-il pas, puisqu’ils ont changé de théâtre, de point de direction et de juges. Le seul fait de leur position nouvelle, de leurs nouveaux rapports, de leur nouvelle manière d’être envisagés, jugés et admirés, en les dénuant de cette vertu précieuse qu’ils avaient de correspondre avant tout aux affections de l’âme, leur enlève une grande partie de leur mérite.

Et c’est ainsi que les plus belles statues de l’Antiquité, privées du plus important objet de leur