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LA FORMATION DES ÉTATS-UNIS

l’écouter. Le Congrès avait encore un échelon à descendre. Des cabales se formèrent dans son sein ; la position du général en chef se trouva même menacée : il fut question de lui retirer le commandement. A l’étranger, les instructions données aux agents américains se ressentaient de l’état de décomposition du gouver nement central ; elles étaient contradictoires et sans suite. Quand l’heure vint de faire la paix, les congressistes recouvrèrent un peu de prestige. C’était une besogne qui ne pouvait incomber aux États. Il fallait bien traiter au nom de la confédération. Mais aussitôt la paix conclue, les choses allèrent de mal en pis. La dépression était générale parmi les députés : au lieu de 91, chiffre légal, ils n’étaient souvent que 25 en séance et l’ordre du jour demeurait toujours le même, faute d’un quorum pour tran cher les questions. En parfait contraste avec cette situation humiliante, la prospérité des États s’affirmait : leur commerce grandissait ; l’agriculture se relevait ; les rouages gouvernemen taux se mouvaient d’une manière satisfaisante. Un si heureux état de choses avait ses dangers. Les États prenaient confiance en eux-mêmes, s’habituaient à une complète indépendance et de moins en moins se sentaient disposés à accepter qu’une autorité supérieure à la leur s’implantât dans le pays. Des événements survinrent qui forcèrent néanmoins leurs hommes d’État à la réflexion. Les redoutables conséquences qu’aurait eues en se prolongeant ce singulier émiettement des forces nationales leur apparurent nettement. Les traités de paix contiennent souvent des clauses dont l’exécution est ensuite relardée ou entravée. On y découvre aussi des lacunes et les sources de nouvelles dis putes s’y révèlent. C’est ce qui advint une fois de plus. L’Angle terre n’évacua pas ses postes avancés de l’Ouest ; la Virginie se plaignit que des esclaves lui avaient été enlevés et en demanda le prix ; les loyalistes réclamèrent la restitution de leurs pro priétés confisquées. L’Espagne afficha la prétention d’interdire aux Américains la navigation du Mississipi, sur lequel ils n’avaient, disait-elle, aucun droit. D’autre part, les pirates algériens se saisirent de nombreux vaisseaux de commerce américains que ne protégeait plus la marine anglaise et finalement une insurrec tion éclata dans le Massachusetts groupant tous les mécontents, militaires sans solde et ouvriers sans salaires ; le mouvement fut assez considérable pour causer de l’émoi même dans les Étals voisins. L’initiative virginienne se manifesta de nouveau et pro-