« Page:Dictionnaire de Trévoux, 1771, I.djvu/913 » : différence entre les versions

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BIB — BIC

seph en a donné une intitulée : Siphte Jeschenim ; c’est-à-dire, Les lèvres des dormans. Nous en avons aussi une de Julius Conradus Ottho, Juif converti, sous le titre de Galiæ Razia, l’Explication des choses cachées. Encre les Chrétiens Gesner, Sixte de Sienne, Mollerus, ou plutôt Meellerus, Théodore Ebert, Possevin, Besodneus, Plantavit de la Pause, Hottinger Célestin du Mont Marsan, Nicolaus Antonius Heddeger Buxtorf, & M. Simon, nous ont donné de ces Notices des ouvrages rabbiniques. Mais la plus ample & qui mérite le mieux de porter le nom de bibliothèque que rabbinique, est celle de Bartolocci, Abbé de l’Ordre de Saint Bernard, continuée par Imbonali en cinq volumes, imprimés à Rome.

La bibliothèque chimique de Borelli. Le royaume de Naples en a une faite par Nicolas Toppy, augmentée par Leonard Nicodème.

Il y a des bibliothèques des Bénédictins par Tritheme ; de ceux de Citeaux, par Charles de Visch ; des Chanoines Réguliers, par Gabriel Penner ; des Augustins, par Herrera & Elsius. La bibliothèque des Prémontrés, par Jean le Page ; des Dominicains, par Leander Alberti, Antoine de Sienne, & par Ambroise d’Altamura ; des Franciscains, par Luc de Wading, Cordelier Hibernois ; des Jésuites, par Philippe Alegambe, Pierre Ribadeneira, & Nathanaël Sotwel.

La bibliothèque orientale des livres hébraïques, syriaques, arabiques, égyptiaques, éthiopiques, &c. de Henri Hottinger, Suisse en 1667. La bibliothèque orientale de M. d’Herbelot. Elle ne contient pas seulement le catalogue des livres arabes, persans & turcs ; c’est aussi un Dictionnaire historique, géographique, &c. des Orientaux ; c’est-à-dire, des Arabes, des Persans & des Turcs.

Il y a une nouvelle bibliothèque des Auteurs ecclésiastiques par M. Du Pin, Docteur de Paris, contenant l’histoire de leur vie, le catalogue, la critique & la chronologie de leurs ouvrages, le sommaire, le jugement de leur style & de leurs différences éditions.

La bibliothèque historique de Paul Bolduanus, qui a fait un recueil des Historiens & des Géographes.

La bibliothèque choisie de Paul de Colomiès, imprimée en 1682.

La bibliothèque curieuse de Jean Hallervord de Konisberg, imprimée en 1672.

Gabriel Naudé a fait un avis pour dresser une bibliothèque, publié en 1617.

La bibliothèque universelle est un Journal des Savans composé par M. le Clerc. Il commence à l’année 1686, & finit en 1693, en 25 yol. in-12. Il a donné depuis à ses compilations le titre de bibliothèque choisie, & depuis plusieurs années celui de bibliothèque ancienne & moderne.

Les Bénédictins de la Congrégation de S. Maur ont fait imprimer à Paris en 1695, sous le titre de Bibliothèque divine de S. Jérôme, la Version latine que ce Père a faite de l’Ecriture sur le texte hébreu, & qu’il a appelé lui-même le Canon hébreu. Mais il y a de grandes rasions de douter que cette bibliothèque divine soit le pur Canon hébreu de S. Jérôme.

BIBLISTE. s. m. & f. Biblista. Hæreticus solis Bibliis inhærens. C’est le nom que quelques Auteurs, comme Sanderus, ont donné aux Hérétiques qui ne reçoivent pour règle de leur foi que l’Ecriture Sainte, sans reconnoître ni les Traditions, ni de Juge des controverses, ni d’Interprète infaillible de l’Ecriture. Ce mot, quant à sa signification, revient à ce que les Juifs appellent Caraïtes ; mais d’ailleurs les Caraïtes différent fort des Biblistes ; car les Caraïtes reconnoissent l’autorité qu’avoient l’Eglise & le Grand-Prêtre, & ne rejettent que les Traditions, au lieu que les Biblistes, contre le précepte de l’Ecriture, rejettent les Traditions divines & Apostoliques, ne reconnoissant point de Juge en matière de dogme, & font profession de s’en tenir à l’Ecriture malgré l’Ecriture même, qui recommande les TraditionS, & qui enseigne clairement l’infaillibilité de l’Eglise dans ses décisions. Encore les Caraïtes sont— ils regardés par les Juifs comme des hérétiques. Que penser donc des Biblistes ?

☞ BIBONES. Nom que l’on donnoit chez les Romains aux mouches qui incommodent si fort dans les hôtelleries & dans les cabarets, & que Pline appelle pour cette raison les insectes des hôtelleries. Cauponarum animalia. Dans la suite on les appela musciones, comme qui diroit de petites mouches. On les appela aussi Vappones, du mot latin vappa, vin éventé, donc elles sont friandes.

BIBRACTE. s. f. Terme de Mythologie. Bibracte. Ancienne ville des Eduens, que l’on croit être aujourd’hui Autun, fut mise au nombre des Déesses : car on a trouvé a Autun une inscription avec ces mots : A la Déesse Bibracte. Dea Bibracti. Voyez Autun, & de S. Julien, Ant. des Bourg, p. 299.

BIBUS. Terme indéclinable & ironique, qui se dit des choses qu’on veut mépriser. Nullius nominis, ponderis. Un Avocat, un Poëte de bibus, est un méchant Avocat, un mauvais Poëte. Des raisons de bibus, ce sont des rasions vaines & peu solides. C’est une affaire de bibus, c’est-à-dire, de nulle importance.

Je n’ai chez moi qu’Ecrivains de bibus ;
Les employer, ce ferait grand abus,

☞ Ce mot n’est que du style familier.

BIC.

BICA. s. f. Poisson qui se pêche sur la côte de Biscaye. L’on pêchoit une espèce de poisson ressemblant en grandeur, couleur & goût, aux Vesugos de S. Ander, en Biscaye, que les Mariniers appellent Bicas. Wicqfort.

☞ BICANER. Bicanera. Ville d’Asie, dans l’Indoustan, capitale de la province de Becar.

☞ BICAPSULAIRE. adj. de t. g. Terme de Botanique, qui s’applique à toutes les plantes qui ont deux capsules. Voyez Capsule.

BICARRELLE, ou BIGARRELLE. s. f. C’est le nom que les enfans donnent en Berry à l’instrument & au jeu qu’ils appellent bâtonnet à Paris. Jouer à la bicarelle, une partie de bicarrelle. La bicarrelle est trop grosse. Voyez Bâtonnet.

☞ BICARS. s. m. pl. Pénitens Indiens dont il y avoit un grand nombre dans le neuvième siècle. Ils étoient nus toute leur vie, & laissoient croître leurs cheveux & leurs ongles qu’ils n’osoient couper, lors même qu’ils en étoient incommodés. Ils portoient au cou une écuelle de terre pendue à un cordon ; & quand ils étoient pressés de la fail, ils s’arrêtoient aux portes des Indiens qui remplissoient leurs écuelles de riz cuit. Renaudot, rol. des Ind. & de la Chi. cité par Mor.

BICEPS. s. m. Terme d’Anatomie. C’est un des muscles de l’os du coude qui sert à le fléchir. Il est ainsi appelé, parce qu’il a deux têtes.

Biceps, se dit aussi par la même raison d’un des muscles fléchisseurs de la jambe. On l’appelle quelquefois biceps femoris, pour le distinguer de l’autre, qui est le biceps cubiti, ou du coude.

BICÊTRE. s. m. Château proche de Paris, au-dessus du village de Gentilly. Une Chartre de l’an 1290, fait connoître que cette maison appartenoit en ce temps-là à l’Evêque de Paris, & quelle étoit appelée la grange aux gueux, ou plutôt aux queux. Ce château ayant été possédé ensuite par Jean, Evêque de Wincestre, en Angleterre, il fut appelé le château de Wincestre, d’où l’on a fait par corruption Bicêtre ; nom qu’il a toujours conservé, quoique dans la suite des temps il ait été démoli & bâti bien des fois. C’est aujourd’hui un hôpital, & une espèce de prison où l’on enferme les gueux, les vagabonds, les coureurs & les libertins.

Bicêtre. Nom populaire & bas, que l’on donne a des enfans criards, opiniâtres, malins, fripons ; adolescens nequam, nebulo ; en un mot, semblables à ceux qu’on enferme à Bicêtre ; car c’est de là qu’est venu ce mots C’est un bicêtre qui me fait enrager. Petit bicêtre, si je vais à toi. Ah les bicêtres, je crois qu’ils me feront désespérer ! Tout cela ne se dit que par le peuple.

BICHE. s. f. Femelle du cerf. Cerva. Elle n’a point de bois sur la tête. Elle est d’une couleur tirant sur le bai-rouge.