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LE MANOIR

— Si je le sais ? moi qui n’ai réussi à lui faire rompre ses fiançailles avec le capitaine DuPlessis, qu’elle affectionnait pourtant, je t’assure, qu’en faisant miroiter à ses yeux la richesse et la haute position sociale de M. Hocquart. Mais, Cambrai, j’ai des raisons pour agir ainsi que je fais. Si je réussis, je m’en trouverai bien et toi aussi. Afin de ne pas risquer de déranger mes calculs, contente-toi de surveiller pour que DuPlessis n’approche plus d’ici qu’une seule fois, et que ce soit la dernière. Mais on frappe à la porte.

— C’est Michel Lavergne, dit Cambrai.

— Il vient nous apporter des nouvelles de DuPlessis, sans doute, ajouta Deschesnaux. Fais-le entrer dans ta chambre, je vais vous y rejoindre.

Cambrai sortit, et Deschesnaux, les bras croisés, fit plusieurs fois le tour de la salle, absorbé par ses réflexions.

— Le vieux matois a raison, se dit-il en s’arrêtant ; il a sondé la profondeur de mes craintes : cette jeune ambitieuse veut être reconnue publiquement et m’accuse de conseiller son mari de différer cet événement. L’intérêt de mon maître exige que ce mariage reste secret, le mien aussi, car il m’entraînerait dans sa chute ; et c’est une chute mortelle qui le menace, si la marquise apprend cette union. Maintenant, armons-nous d’un front serein et manœuvrons avec adresse.