« Page:Balzac, Chasles, Rabou - Contes bruns, 1832.djvu/121 » : différence entre les versions

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si pittoresquement sous le nom de Sugh. Muirland, en se relevant, regarda encore par-dessus son épaule : toujours la même figure. Elle souriait au paysan, mais ne prononçait pas un mot, et Muirland ne pouvait deviner si cette tête appartenait à un corps humain ; car elle ne se montrait à lui que lorsqu’il se détournait. Sa langue se glaçait et restait attachée à son palais. Il essaya de lier conversation avec l’être infernal, et rappela en vain tout son courage ; dès qu’il apercevait ces traits pâles et ces boucles ardentes, il frémissait de tout son corps. Il se mit à fuir, dans l’espoir de se délivrer de son acolyte. Il avait détaché sa petite jument blanche et allait mettre le pied à l’étrier, quand il tenta encore une dernière expérience. Terreur ! toujours cette tête, devenue son inséparable compagne. Elle était attachée sur son épaule, comme ces têtes isolées dont les sculpteurs gothiques jetaient quelquefois le profil au sommet d’un pilastre ou à l’angle d’un entablement. La pauvre Meg, la jument du fermier, hennissait avec une force terrible ; et par des ruades fréquentes elle annonçait la part qu’elle prenait à la terreur de son pauvre maître. Le spunkie (ce devait être un de ces habitans des joncs de la Doon qui persécutait