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<section begin="YAS-HA1-AppD"/>division ne paraît guère que dans les textes post-avestéens {{t|2|75}} <ref>2. ''Bundahish'', XXV, 20 : les noms des quatre saisons sont en pehlvi ''vahâr'', ''hâmin'', ''pâtîz'', ''zamistân''.</ref> ; mais il y a dans l’Avesta même des traces de son existence ancienne {{t|3|75}} <ref>3. Voir plus bas au second Gâhânbâr.</ref>. La division normale de l’année est, dans l’Avesta, en deux saisons, été et hiver : l’été, '''hama''' {{t|4|75}} <ref name="P37N4">4. Hapta henti {{t|'''hàminô'''|90}} mâonha, panca {{t|'''zayana'''|90}} [ashkare] ; « il y a sept mois d’été, cinq d’hiver » (citation dans le Commentaire pehlvi ''ad'' Vd. I, 4, 10).</ref>, qui comprend les sept premiers mois (du 1<sup>er</sup> Farvardîn au 30 Mihr, soit du 21 mars au 16 octobre) ; et l’hiver, '''zayana''' {{t|4|75}} <ref name="P37N4"/>, qui comprend les cinq autres mois et les cinq jours complémentaires (du 1<sup>er</sup> Abân au jour Vahishtôisht, soit du 17 octobre au 20 mars). Cette division a une valeur religieuse, non seulement pour le rituel {{t|5|75}} <ref>5. Point de Gâh Rapitvîn en hiver ; voir page 26.</ref>, mais aussi pour les pratiques, qui varient selon la saison {{t|6|75}} <ref>6. Pour les funérailles, Vd. VIII, 4 sq. ; pour les purifications, V, 42 ; IX, 6 ; cf. Bd. XXV, 8.</ref>.
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A côté de cette division en douze mois et en quatre saisons, l’année est encore divisée en six périodes inégales par six fêtes dites en zend '''Yâirya''' ou fêtes d’année, plus tard Gâhânbâr {{t|7|75}} <ref>7. Pehlvi ''Gâsânbâr'' ; semble signifier « époque » (du ''gâs'', ''gâh déjà connu, p. 25, n. 2).</ref>. Cette division et ces fêtes ont une double signification, mythologique et agricole, la première donnée par le témoignage de la tradition, la seconde par les noms, les dates et quelques indices directs.
{{A côté de cette division en douze mois et en quatre saisons, l’année est encore divisée en six périodes inégales par six fêtes dites en zend '''Yâirya''' ou fêtes d’année, plus tard Gâhânbâr {{t|7|75}} <ref>7. Pehlvi ''Gâsânbâr'' ; semble signifier « époque » (du ''gâs'', ''gâh déjà connu, p. 25, n. 2).</ref>. Cette division et ces fêtes ont une double signification, mythologique et agricole, la première donnée par le témoignage de la tradition, la seconde par les noms, les dates et quelques indices directs.|0|1.5}}


D’après les textes religieux, les Gâhânbârs ont été établis par Ormazd même pour fêter les divers actes de la création. On supposait que l’œuvre de la création avait duré un an et s’était accomplie en six actes successifs : la création du ciel, des eaux, de la terre, des plantes, des animaux et de l’homme {{t|8|75}} <ref>8. Voir l’''Âfrin Gâhânbâr'' ; cf. ''Grand Bundahish'', p. 21 sq., et les définitions de Nériosengh, Yasna I, 26-31. {{corr||cf. Yt. XIII, 86.}}</ref>. Chacun de ces actes avait occupé une certaine période, au terme de laquelle Ormazd avait célébré avec les Amshâspands une fête de cinq jours, dite ''Gâhânbâr''. Les six Gâhânbârs sont :
{{A|D’après les textes religieux, les Gâhânbârs ont été établis par Ormazd même pour fêter les divers actes de la création. On supposait que l’œuvre de la création avait duré un an et s’était accomplie en six actes successifs : la création du ciel, des eaux, de la terre, des plantes, des animaux et de l’homme {{t|8|75}} <ref>8. Voir l’''Âfrin Gâhânbâr'' ; cf. ''Grand Bundahish'', p. 21 sq., et les définitions de Nériosengh, Yasna I, 26-31. {{corr||cf. Yt. XIII, 86.}}</ref>. Chacun de ces actes avait occupé une certaine période, au terme de laquelle Ormazd avait célébré avec les Amshâspands une fête de cinq jours, dite ''Gâhânbâr''. Les six Gâhânbârs sont :|0|1.5}}


1° Le '''Maidhyôi-zaremaya''', ''Mêtôkzarmê'' ; commémoratif de la création du ciel ; célébré le 15 Ardibahisht {{t|9|75}} <ref>9. En réalité, du 10 au 15 Ardibahisht, les Gâhânbârs durant cinq jours ; mais c’est le cinquième jour qui est la grande fête.</ref> : soit le 45<sup>e</sup> jour de l’année.
{{A|1° Le '''Maidhyôi-zaremaya''', ''Mêtôkzarmê'' ; commémoratif de la création du ciel ; célébré le 15 Ardibahisht {{t|9|75}} <ref>9. En réalité, du 10 au 15 Ardibahisht, les Gâhânbârs durant cinq jours ; mais c’est le cinquième jour qui est la grande fête.</ref> : soit le 45<sup>e</sup> jour de l’année.|0|1.5|début=1}}
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ZEND-AVESTA : YASNA 1. — APPENDICE B


division ne paraît guère que dans les textes post-avestéens 2 [1] ; mais il y a dans l’Avesta même des traces de son existence ancienne 3 [2]. La division normale de l’année est, dans l’Avesta, en deux saisons, été et hiver : l’été, hama 4 [3], qui comprend les sept premiers mois (du 1er Farvardîn au 30 Mihr, soit du 21 mars au 16 octobre) ; et l’hiver, zayana 4 [3], qui comprend les cinq autres mois et les cinq jours complémentaires (du 1er Abân au jour Vahishtôisht, soit du 17 octobre au 20 mars). Cette division a une valeur religieuse, non seulement pour le rituel 5 [4], mais aussi pour les pratiques, qui varient selon la saison 6 [5].
À côté de cette division en douze mois et en quatre saisons, l’année est encore divisée en six périodes inégales par six fêtes dites en zend Yâirya ou fêtes d’année, plus tard Gâhânbâr 7 [6]. Cette division et ces fêtes ont une double signification, mythologique et agricole, la première donnée par le témoignage de la tradition, la seconde par les noms, les dates et quelques indices directs.
D’après les textes religieux, les Gâhânbârs ont été établis par Ormazd même pour fêter les divers actes de la création. On supposait que l’œuvre de la création avait duré un an et s’était accomplie en six actes successifs : la création du ciel, des eaux, de la terre, des plantes, des animaux et de l’homme 8 [7]. Chacun de ces actes avait occupé une certaine période, au terme de laquelle Ormazd avait célébré avec les Amshâspands une fête de cinq jours, dite Gâhânbâr. Les six Gâhânbârs sont :
1° Le Maidhyôi-zaremaya, Mêtôkzarmê ; commémoratif de la création du ciel ; célébré le 15 Ardibahisht 9 [8] : soit le 45e jour de l’année.
  1. 2. Bundahish, XXV, 20 : les noms des quatre saisons sont en pehlvi vahâr, hâmin, pâtîz, zamistân.
  2. 3. Voir plus bas au second Gâhânbâr.
  3. a et b 4. Hapta henti hàminô mâonha, panca zayana [ashkare] ; « il y a sept mois d’été, cinq d’hiver » (citation dans le Commentaire pehlvi ad Vd. I, 4, 10).
  4. 5. Point de Gâh Rapitvîn en hiver ; voir page 26.
  5. 6. Pour les funérailles, Vd. VIII, 4 sq. ; pour les purifications, V, 42 ; IX, 6 ; cf. Bd. XXV, 8.
  6. 7. Pehlvi Gâsânbâr ; semble signifier « époque » (du gâs, gâh déjà connu, p. 25, n. 2).
  7. 8. Voir l’Âfrin Gâhânbâr ; cf. Grand Bundahish, p. 21 sq., et les définitions de Nériosengh, Yasna I, 26-31. cf. Yt. XIII, 86.
  8. 9. En réalité, du 10 au 15 Ardibahisht, les Gâhânbârs durant cinq jours ; mais c’est le cinquième jour qui est la grande fête.